Opération de police de grande envergure sur le dark web avec 288 arrestations et des saisies de drogues et d’armes

Dans le cadre d’une opération coordonnée par Europol et impliquant neuf pays, les forces de l’ordre ont mené un coup de filet sur la plateforme de marché illégal du dark web appelé Monopoly Market et ont arrêté 288 suspects impliqués dans l’achat ou la vente de drogues sur le site. La police a saisi plus de 50,8 millions d’euros (53,4 millions de dollars) en espèces et en monnaie virtuelle, 850 kg de drogues et 117 armes à feu. Les drogues saisies comprenaient plus de 258 kg d’amphétamines, 43 kg de cocaïne, 43 kg de MDMA et plus de 10 kg de pilules de LSD et d’ecstasy.

Cette opération, de nom de code SpecTor, consistait en une série d’actions distinctes et complémentaires menées en Autriche, en France, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Pologne, au Brésil, au Royaume-Uni, aux États-Unis et en Suisse.

Europol a compilé des rapports et des documents sur la base des preuves fournies par les autorités allemandes, qui ont réussi à saisir l’infrastructure criminelle du marché en décembre 2021. Ces documents cibles, créés à partir d’une comparaison et d’une analyse croisées des données et des éléments recueillis, ont servi de base aux recherches menées par des centaines de personnes.

Les vendeurs arrêtés à la suite de l’action de la police contre le Monopoly Market étaient également actifs sur d’autres marchés illicites, ce qui a permis d’empêcher la propagation du commerce de drogues et de marchandises illicites sur le dark web. En conséquence, 288 vendeurs et acheteurs impliqués dans des dizaines de milliers de ventes de marchandises illicites ont été arrêtés en Europe, aux États-Unis et au Brésil. Certains de ces suspects étaient considérés comme des cibles très importants par Europol.

Des arrestations ont eu lieu aux États-Unis (153), au Royaume-Uni (55), en Allemagne (52), aux Pays-Bas (10), en Autriche (9), en France (5), en Suisse (2), en Pologne (1) et au Brésil (1). Une série d’enquêtes visant à identifier d’autres personnes à l’origine des comptes du dark web sont toujours en cours. Les autorités policières ont eu accès aux listes exhaustives des acheteurs et des vendeurs, ce qui pourrait mener à des poursuites pour des milliers de clients dans le monde entier.

En amont de cette opération coordonnée, les autorités allemandes et américaines ont également fermé Hydra, qui était la plateforme de marché du dark web la plus lucrative, avec des revenus estimés à 1,23 milliard d’euros, en avril 2022. Le retrait d’Hydra a entraîné la saisie de 23 millions d’euros en cryptomonnaies par les autorités allemandes.

En termes d’arrestations, cette opération a été encore plus fructueuse que les opérations précédentes, telles que DisrupTor (2020), avec 179 arrestations, et Dark HunTor (2021), avec 150 arrestations. Cela montre une fois de plus que la collaboration internationale entre les autorités policières est essentielle pour lutter contre la criminalité sur le dark web.

Le Centre européen de lutte contre la cybercriminalité d’Europol a facilité l’échange d’informations dans le cadre de la Force d’action anticybercriminalité (J-CAT – Joint Cybercrime Action Taskforce) européenne hébergée au siège d’Europol à La Haye, aux Pays-Bas. Après avoir recoupé les preuves dans les bases de données d’Europol, ses analystes ont préparé des documents avec des cibles et des rapports croisés contenant des données précieuses pour identifier les vendeurs sur le dark web. Europol a également coordonné l’action internationale de la police.

Europol soutient les 27 États membres de l’Union européenne dans leur lutte contre le terrorisme, la cybercriminalité et d’autres formes graves et organisées de criminalité. Elle travaille également avec de nombreux États partenaires non membres de l’UE et des organisations internationales. De ses diverses évaluations des menaces à ses activités opérationnelles et de collecte de renseignements, Europol dispose des outils et des ressources nécessaires pour rendre l’Europe plus sûre.

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Major dark web police operation leads to 288 arrests and the seizure of drugs and weapons

In an operation coordinated by Europol and involving nine countries, law enforcement agencies seized the illegal dark web marketplace called Monopoly Market and arrested 288 suspects involved in buying or selling drugs. Police seized more than €50.8 million ($53.4 million) in cash and virtual currencies, 850 kg of drugs and 117 firearms. The drugs seized included more than 258 kg of amphetamines, 43 kg of cocaine, 43 kg of MDMA and more than 10 kg of LSD and ecstasy pills.

This operation, codenamed SpecTor, comprised a series of separate complementary actions in Austria, France, Germany, the Netherlands, Poland, Brazil, the United Kingdom, the United States and Switzerland.

Europol has been compiling reports and documents based on the evidence provided by the German authorities, who lead a successful operation to seize the market’s criminal infrastructure in December 2021. These target documents, created through cross-comparison and analysis of the data and evidence collected, served as the basis for investigating hundreds of people.

The dealers arrested as a result of the police action against Monopoly Market were also active in other illicit markets, thus preventing the spread of drug and illicit goods trading on the dark web. Therefore, 288 sellers and buyers involved in tens of thousands of sales of illicit goods were arrested throughout Europe, the United States and Brazil. Europol considered some of these suspects high-value targets.

Arrests were made in the United States (153), the United Kingdom (55), Germany (52), the Netherlands (10), Austria (9), France (5), Switzerland (2), Poland (1) and Brazil (1). A series of investigations to identify additional individuals behind the dark web accounts remain ongoing. As law enforcement authorities gained access to the extensive lists of buyers and sellers, thousands of customers around the world are also at risk of prosecution.

In the period running up to this coordinated operation, German and US authorities also shut down Hydra, which was the highest-grossing dark web marketplace, with estimated revenues of €1.23 billion, in April 2022. Hydra’s dismantling led to the seizure of €23 million in cryptocurrencies by German authorities.

The operation was particularly successful in terms of arrests, almost doubling previous operations codenamed DisrupTor (2020), with 179 arrests, and Dark HunTor (2021), with 150. This shows once again that international collaboration between law enforcement authorities is key for combating crime on the dark web.

Europol’s European Cybercrime Centre facilitated the exchange of information within the framework of the Joint Cybercrime Action Taskforce (J-CAT), hosted at Europol’s headquarters in The Hague, the Netherlands. After cross-checking evidence through Europol’s databases, its analysts prepared targeting documents and cross-reports containing valuable data to identify vendors on the dark web. Europol also coordinated international police action.

Europol supports the 27 member states of the European Union in their fight against terrorism, cybercrime and other serious and organised crime. It also works with many non-EU partner states and international organisations. From its various threat assessments to its operational and intelligence gathering activities, Europol has the tools and resources it needs to make Europe a safer place.

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Importante operación policial en la red oscura con 288 detenidos y drogas y armas intervenidas

En una operación coordinada por Europol y con la participación de nueve países, las fuerzas del orden han intervenido el mercado ilegal de la web oscura llamado Monopoly Market y han detenido a 288 sospechosos implicados en la compra o venta de drogas en esta web. La policía se incautó de más de 50,8 millones de euros (53,4 millones de dólares) en efectivo y monedas virtuales, 850 kg de drogas y 117 armas de fuego. Las drogas intervenidas incluían más de 258 kg de anfetaminas, 43 kg de cocaína, 43 kg de MDMA y más de 10 kg de LSD y píldoras de éxtasis.

Esta operación, con el nombre en clave de SpecTor, estaba integrada por una serie de acciones complementarias separadas en Austria, Francia, Alemania, Países Bajos, Polonia, Brasil, Reino Unido, Estados Unidos y Suiza.

Europol ha ido recopilando informes y documentos basados en las pruebas aportadas por las autoridades alemanas, que se apoderaron con éxito de la infraestructura criminal del mercado en diciembre de 2021. Estos documentos de objetivos, creados mediante la comparación cruzada y el análisis de los datos y pruebas recopilados, sirvieron de base para investigaciones de cientos de personas.

Los vendedores detenidos como consecuencia de la acción policial contra Monopoly Market también estaban activos en otros mercados ilícitos, por lo que se impidió la extensión del comercio de drogas y bienes ilícitos en la red oscura. Como resultado, 288 vendedores y compradores que habían participado en decenas de miles de ventas de bienes ilícitos fueron arrestados en toda Europa, Estados Unidos y Brasil. Algunos de esos sospechosos eran considerados objetivos de alto valor por Europol.

Las detenciones tuvieron lugar en Estados Unidos (153), Reino Unido (55), Alemania (52), Países Bajos (10), Austria (9), Francia (5), Suiza (2), Polonia (1) y Brasil (1). Una serie de investigaciones para identificar a personas adicionales detrás de las cuentas de la web oscura todavía están en curso. A medida que las autoridades policiales obtuvieron acceso a las extensas listas de compradores y vendedores, miles de clientes de todo el mundo corren también el riesgo de ser procesados.

En el período previo a esta operación coordinada, las autoridades alemanas y estadounidenses también cerraron Hydra, que era el mercado de la web oscura con mayor recaudación, con unos ingresos estimados de 1.230 millones de euros, en abril de 2022. La retirada de Hydra supuso la incautación por las autoridades alemanas de 23 millones de euros en criptomonedas.

En cuanto a detenciones, la operación tuvo aún mayor éxito que las operaciones anteriores con el nombre en clave DisrupTor (2020), con 179 detenciones, y Dark HunTor (2021), con 150. Esto muestra una vez más que la colaboración internacional entre las autoridades policiales es clave para combatir el crimen en la red oscura.

El Centro Europeo de Ciberdelincuencia de Europol facilitó el intercambio de información en el marco del Joint Cybercrime Action Taskforce (J-CAT), alojado en la sede de Europol en La Haya, en los Países Bajos. Tras contrastar las pruebas a través de las bases de datos de Europol, sus analistas prepararon documentos con objetivos e informes cruzados que contenían datos valiosos para identificar a vendedores en la web oscura. Europol también coordinó la acción policial internacional.

Europol presta apoyo a los 27 estados miembros de la Unión Europea en su lucha contra el terrorismo, la ciberdelincuencia y otras formas graves y organizadas de delincuencia. También trabaja con muchos estados socios no comunitarios y organizaciones internacionales. Desde sus diversas evaluaciones de amenazas hasta sus actividades operativas y de recogida de inteligencia, Europol dispone de las herramientas y recursos que necesita para hacer que Europa sea más segura.

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Important operació policial a la xarxa fosca amb 288 detinguts i drogues i armes intervingudes

En una operació coordinada per Europol i amb la participació de nou països, les forces de l’ordre han intervingut el mercat il·legal del web fosc anomenat Monopoly Market i han detingut 288 sospitosos implicats en la compra o venda de drogues en aquest web. La policia va confiscar més de 50,8 milions d’euros (53,4 milions de dòlars) en efectiu i monedes virtuals, 850 kg de drogues i 117 armes de foc. Les drogues intervingudes incloïen més de 258 kg d’amfetamines, 43 kg de cocaïna, 43 kg d’MDMA i més de 10 kg d’LSD i píndoles d’èxtasi.

Aquesta operació, amb el nom en clau d’SpecTor, estava integrada per una sèrie d’accions complementàries separades a Àustria, França, Alemanya, els Països Baixos, Polònia, el Brasil, el Regne Unit, els Estats Units i Suïssa.

Europol ha anat recopilant informes i documents basats en les proves aportades per les autoritats alemanyes, que es van apoderar amb èxit de la infraestructura criminal del mercat el desembre del 2021. Aquests documents d’objectius, creats mitjançant la comparació creuada i l’anàlisi de les dades i proves recollides, van servir de base per a investigacions de centenars de persones.

Els venedors detinguts com a conseqüència de l’acció policial contra Monopoly Market també estaven actius en d’altres mercats il·lícits, de manera que es va impedir l’extensió del comerç de drogues i béns il·lícits a la xarxa fosca. Com a resultat, 288 venedors i compradors que havien participat en desenes de milers de vendes de béns il·lícits van ser arrestats a tot Europa, els Estats Units i el Brasil. Alguns d’aquests sospitosos eren considerats objectius d’alt valor per Europol.

Les detencions van tenir lloc als Estats Units (153), el Regne Unit (55), Alemanya (52), els Països Baixos (10), Àustria (9), França (5), Suïssa (2), Polònia (1) i el Brasil (1). Una sèrie d’investigacions per identificar persones addicionals darrere dels comptes del web fosc encara estan en curs. A mesura que les autoritats policials van obtenir accés a les extenses llistes de compradors i venedors, milers de clients de tot el món també corren el risc de ser processats.

En el període previ a aquesta operació coordinada, les autoritats alemanyes i nord-americanes també van tancar Hydra, que era el mercat del web fosc amb més recaptació, amb uns ingressos estimats de 1.230 milions d’euros, l’abril del 2022. La retirada d’Hydra va suposar la confiscació per les autoritats alemanyes de 23 milions d’euros en criptomonedes.

Pel que fa a detencions, l’operació va tenir encara més èxit que les operacions anteriors amb el nom en clau DisrupTor (2020), amb 179 detencions, i Dark HunTor (2021), amb 150. Això mostra una vegada més que la col·laboració internacional entre les autoritats policials és clau per combatre el crim a la xarxa fosca.

El Centre Europeu de Ciberdelinqüència d’Europol va facilitar l’intercanvi d’informació en el marc del Joint Cybercrime Action Taskforce (J-CAT), allotjat a la seu d’Europol a la Haia, als Països Baixos. Després de contrastar les proves a través de les bases de dades d’Europol, els seus analistes van preparar documents amb objectius i informes creuats que contenien dades valuoses per identificar venedors al web fosc. Europol també va coordinar l’acció policial internacional.

Europol dona suport als 27 estats membres de la Unió Europea en la seva lluita contra el terrorisme, la ciberdelinqüència i altres formes greus i organitzades de delinqüència. També treballa amb molts estats socis no comunitaris i organitzacions internacionals. Des de les seves diverses avaluacions d’amenaces fins a les seves activitats operatives i de recollida d’intel·ligència, Europol té les eines i els recursos que necessita per fer que Europa sigui més segura.

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La mortalité sur les routes aux États-Unis révèle une fracture raciale alarmante

Au début de l’année, l’urbaniste et fondateur de Segregation by Design, Adam Paul Susaneck, a publié un article dans le New York Times dans lequel il mentionnait différentes études dont le dénominateur commun était que l’aménagement urbain des villes américaines était en partie responsable du nombre effrayant d’accidents de la circulation et des disparités raciales dans ces accidents.

On estime que 19 piétons par jour, en moyenne, ont été heurtés par des automobiles aux États-Unis en 2022. Et il faut souligner que, en 2021, le nombre de piétons tués a atteint son plus haut niveau depuis 40 ans.

Alors que ces décès ont considérablement augmenté dans tous les contextes pendant la pandémie de COVID-19, les taux de décès des piétons hispaniques et afro-américains étaient significativement plus élevés que ceux des piétons blancs.

Une étude publiée en 2022 par l’université de Harvard et l’université de Boston a permis de mieux comprendre ce phénomène en étudiant la distance parcourue par différents groupes raciaux en voiture, à pied ou à vélo. Elle a constaté que les Afro-Américains étaient deux fois plus susceptibles, par kilomètre parcouru, d’être renversés par un véhicule que les piétons blancs. Pour les cyclistes afro-américains, le risque de mortalité par kilomètre était 4,5 fois plus élevé que pour les cyclistes blancs.

A. Susaneck estime que l’aménagement des villes est en partie responsable de ces inquiétantes disparités. Les blessures subies par les piétons et les cyclistes ont tendance à se concentrer dans les quartiers pauvres où la proportion de résidents hispaniques et de couleur est plus élevée. Ces quartiers ont une histoire commune de sous-investissement en matière de mesures de sécurité routière de base, telles que l’éclairage public, les passages pour piétons et les trottoirs, et de sur-investissement dans l’infrastructure automobile conçue pour accélérer le passage des personnes qui n’y habitent pas.

Une étude récente de l’université de Caroline du Nord a montré que la politique d’élimination des bidonvilles au milieu du siècle dernier a contribué à la destruction de résidences et de commerces pour permettre la construction de nouvelles artères et autoroutes. L’étude a démontré une forte association statistique avec l’augmentation du nombre de décès chez les piétons.

Selon l’étude, des décennies de négligence civique, l’effondrement de la valeur des propriétés et la fuite des citoyens blancs ont affecté encore davantage la sécurité des piétons. Dans de nombreuses villes, les trottoirs sont entretenus par les propriétaires, mais ils se sont détériorés en même temps que les bâtiments vides, rendant dangereuse la marche dans la rue vers un arrêt de bus ou un magasin.

À cet égard, une étude de l’état des routes en Floride a révélé que la probabilité d’un accident impliquant un piéton était trois fois plus élevée par kilomètre sur les routes sans trottoirs.

Les États-Unis peuvent inverser la tendance à l’augmentation du nombre de décès causés par les accidents de la route, une tendance qui touche de manière disproportionnée les communautés hispaniques et afro-américaines, en investissant dans une conception plus sûre des routes telle que rétrécir les rues, réduire l’espace consacré aux voitures, respecter les limitations de vitesse et planter des arbres qui donnent aux conducteurs des indications visuelles pour ralentir. Si ces interventions peuvent sembler simplistes par rapport à l’ampleur du problème, d’autres pays ont montré qu’elles pouvaient fonctionner. Les urbanistes reconnaissent que chacun devrait pouvoir se promener à pied ou à vélo dans son quartier sans craindre pour sa vie.

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US road fatalities show alarming racial gap

Earlier this year, architectural designer and founder of Segregation by Design, Adam Paul Susaneck, published an article in The New York Times in which he mentioned different studies with a common denominator: the urban design of American cities is partly to blame for the alarming number of hit-and-runs and their racial disparities.

An estimated 19 pedestrians per day, on average, were hit by cars in the United States during 2022. It is worth noting that during 2021 pedestrian fatalities reached a 40-year all-time high.

While these fatalities increased significantly in all settings during the COVID-19 pandemic, the rates of Hispanic and African-American pedestrian fatalities were significantly higher than those of white pedestrians.

A study published in 2022 by Harvard and Boston University shed more light on this phenomenon by studying the distance travelled by different racial groups when driving, walking or cycling. They found that African-American people were more than twice as likely to be hit by a vehicle per mile walked than white pedestrians. For African-American cyclists, the risk of mortality per mile was 4.5 times higher than for white cyclists.

Susaneck believes that city design is partly responsible for these worrisome disparities. Pedestrian and cyclist injuries tend to be concentrated in poorer neighbourhoods that have a higher proportion of African-American and Hispanic residents. These neighbourhoods have a common history of underinvestment in basic road safety measures, such as streetlights, zebra crossings and pavements, and overinvestment in automotive infrastructure designed to speed up the passage of people who do not live there.

Recent research from the University of North Carolina found that inner-city neighbourhoods targeted for neighbourhood clearance in the mid-century saw residences and businesses destroyed to allow for new arterial roads and highways to be built. The study proved a profound statistical association with increased pedestrian fatalities.

According to the study, decades of civic neglect, collapsing property values and the flight of white citizens further affected pedestrian safety. The maintenance of pavements in many cities is up to the owners, but they were wearing out along with the empty buildings, so a walk down the street to a bus stop or a shop became a dangerous journey.

In this regard, a study of road conditions in Florida found that the probability of a crash involving a pedestrian was three times higher per mile on roads without pavements.

The US can reverse the trend of rising traffic fatalities, a trend that disproportionately affects Hispanic and African-American communities, by investing in safer road design: narrowing streets, reducing the amount of space devoted to cars, enforcing speed limits, and planting trees to provide visual cues for drivers to slow down. Although these interventions may seem simplistic compared to the scale of the problem, other countries have shown that they do work. Urban planners should recognise that everyone must be able to walk or ride a bicycle in their neighbourhood without fearing for their lives.

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Las muertes en las carreteras estadounidenses muestran una alarmante brecha racial

A principios de este año, el diseñador arquitectónico y fundador de la asociación Segregation by Design, Adam Paul Susaneck, publicó un artículo en el rotativo The New York Times donde mencionaba diferentes estudios en los que el denominador común era que el diseño urbanístico de las ciudades estadounidenses era en parte culpable de las alarmantes cifras de atropellos y de las disparidades raciales de estos atropellos.

Se estima que 19 peatones al día, de media, fueron atropellados por automóviles en Estados Unidos durante el año 2022. Y cabe destacar que durante el año 2021, las muertes de peatones alcanzaron un máximo histórico de los últimos 40 años.

Si bien estas muertes aumentaron significativamente en todos los ámbitos durante la pandemia de la COVID-19, las tasas de peatones hispanos y negros fallecidos fueron significativamente mayores que las de peatones blancos.

Un estudio publicado en 2022 por las universidades de Harvard y de Boston profundizó en la comprensión de este fenómeno al estudiar la distancia recorrida por diferentes grupos raciales al conducir, andar o montar en bicicleta. Encontró que las personas afroamericanas tenían más del doble de probabilidades, por cada milla andada, de ser atropelladas por un vehículo que los peatones blancos. Para los ciclistas afroamericanos, el riesgo de mortalidad por milla fue 4,5 veces mayor que para los ciclistas blancos.

Para Susaneck, el diseño de las ciudades sería en parte responsable de estas preocupantes disparidades. Las lesiones de peatones y ciclistas suelen concentrarse en los vecindarios más pobres que tienen una mayor proporción de residentes negros e hispanos. Estos barrios tienen una historia en común de falta de inversiones en medidas básicas de seguridad vial, como farolas, pasos peatonales y aceras, y una excesiva inversión en infraestructuras de automoción destinadas a acelerar el paso de las personas que no viven allí.

Una reciente investigación de la Universidad de Carolina del Norte encontró que los barrios marginales que fueron objetivo de limpieza de barrios a mediados del siglo, vieron cómo se destruían residencias y negocios para permitir construir nuevas carreteras y autopistas arteriales. El estudio probó una profunda asociación estadística con el incremento de muertes de peatones.

Según el estudio, décadas de negligencia cívica, el colapso de los valores de las propiedades y la fuga de ciudadanos blancos afectaron aún más a la seguridad de los peatones. El mantenimiento de las aceras de muchas ciudades depende de los propietarios, pero se fueron desgastando junto a los edificios vacíos, por lo que un paseo por la calle hasta una parada de autobús o una tienda se convirtió en un peligroso viaje.

En este sentido, un estudio sobre el estado de las carreteras en Florida encontró que la probabilidad de un accidente que involucre a un peatón era tres veces mayor por milla en carreteras sin aceras.

Estados Unidos puede revertir la tendencia de aumento de muertes por accidente de tráfico, una tendencia que afecta desproporcionadamente a las comunidades hispanas y afroamericanas, invirtiendo en un diseño de carreteras más seguro: estrechando las calles, reduciendo la cantidad de espacio dedicado a los automóviles, haciendo cumplir los límites de velocidad y plantando árboles para proporcionar señales visuales para que los conductores reduzcan la velocidad. Aunque estas intervenciones pueden parecer simplistas en comparación con la escala del problema, otros países han demostrado que pueden funcionar. Los planificadores urbanos pueden reconocer que todo el mundo debería poder andar o montar en bicicleta por su barrio sin temer por su vida.

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Les morts a les carreteres nord-americanes mostren una alarmant bretxa racial

A començaments d’aquest any, el dissenyador arquitectònic i fundador de l’associació Segregation by Design, Adam Paul Susaneck, va publicar un article al rotatiu The New York Times on esmentava diferents estudis en què el denominador comú era que el disseny urbanístic de les ciutats nord-americanes era en part culpable de les alarmants xifres d’atropellaments i de les disparitats racials d’aquests atropellaments.

S’estima que 19 vianants al dia, de mitjana, van ser atropellats per automòbils als Estats Units durant l’any 2022. I cal destacar que durant l’any 2021, les morts de vianants van arribar a un màxim històric dels darrers 40 anys.

Si bé aquestes morts van augmentar significativament en tots els àmbits durant la pandèmia de la COVID-19, les taxes de vianants hispans i negres morts van ser significativament més altes que les de vianants blancs.

Un estudi publicat l’any 2022 per les universitats de Harvard i de Boston va aprofundir en la comprensió  d’aquest fenomen en estudiar la distància recorreguda per diferents grups racials en conduir, caminar o anar en bicicleta. Va trobar que les persones afroamericanes tenien més del doble de probabilitats, per cada milla caminada, de ser atropellades per un vehicle que els vianants blancs. Per als ciclistes afroamericans, el risc de mortalitat per milla va ser 4,5 vegades més alt que per als ciclistes blancs.

Per Susaneck, el disseny de les ciutats seria en part responsable d’aquestes disparitats preocupants. Les lesions de vianants i ciclistes acostumen a concentrar-se en els veïnats més pobres que tenen una proporció més alta de residents negres i hispans. Aquests barris tenen una història en comú de manca d’inversions en mesures bàsiques de seguretat viària, com fanals, passos per a vianants i voreres, i una excessiva inversió en infraestructures d’automoció destinades a accelerar el pas de les persones que no viuen allà.

Una investigació recent de la Universitat de Carolina del Nord va trobar que els barris marginals que van ser objectiu de neteja de barris a mitjan segle, van veure com es destruïen residències i negocis per permetre construir noves carreteres i autopistes arterials. L’estudi va provar una profunda associació estadística amb l’increment de morts de vianants.

Segons l’estudi, dècades de negligència cívica, el col·lapse dels valors de les propietats i la fugida de ciutadans blancs van afectar encara més la seguretat dels vianants. El manteniment de les voreres de moltes ciutats depèn dels propietaris, però es van anar desgastant juntament amb els edificis buits, de manera que un passeig pel carrer fins a una parada d’autobús o una botiga es va convertir en un perillós viatge.

En aquest sentit, un estudi sobre l’estat de les carreteres a Florida va trobar que la probabilitat d’un accident que involucri un vianant era tres cops més gran per milla en carreteres sense voreres.

Els Estats Units poden revertir la tendència d’augment de morts per accident de trànsit, una tendència que afecta desproporcionadament les comunitats hispanes i afroamericanes, invertint en un disseny de carreteres més segur: estretint els carrers, reduint la quantitat d’espai dedicat als automòbils, fent complir els límits de velocitat i plantant arbres per proporcionar senyals visuals perquè els conductors redueixin la velocitat. Si bé aquestes intervencions poden semblar simplistes en comparació amb l’escala del problema, d’altres països han demostrat que poden funcionar. Els planificadors urbans poden reconèixer que tothom hauria de poder caminar o anar en bicicleta pel seu barri sense témer per la seva vida.

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Les autorités policières et judiciaires européennes mènent la plus grande attaque coordonnée contre l’organisation criminelle italienne

Au cours d’une journée d’action conjointe de 10 pays, 132 membres de l’un des réseaux criminels les plus puissants au monde ont été arrêtés. Le 3 mai, les autorités policières de Belgique, d’Allemagne, d’Italie, de France, du Portugal, de Slovénie, d’Espagne, de Roumanie, du Brésil et du Panama ont perquisitionné plusieurs domiciles et entreprises. Plus de 2 770 agents ont été impliqués sur le terrain lors de cette vaste opération.

Eurojust et Europol ont soutenu cette opération internationale contre la ‘Ndrangheta, qui est devenue à ce jour la plus grande réussite de répression contre le syndicat du crime italien. L’organisation mafieuse est responsable d’une grande partie du commerce de la cocaïne en Europe, ainsi que du blanchiment d’argent systématique, de la corruption et de la violence.

Le réseau criminel faisant l’objet de l’enquête était dirigé par plusieurs puissantes familles de la ‘Ndrangheta basées principalement dans la ville de San Luca, située dans la province italienne de Reggio Calabria. Certaines de ces familles sont impliquées depuis des décennies dans une guerre entre clans connue sous le nom de « querelle de San Luca », qui a culminé avec des fusillades de masse en Italie et à l’étranger, comme le massacre de Duisbourg en 2007 en Allemagne.

Les membres du réseau criminel prenaient part à des conspirations criminelles non seulement en tant que membres d’une organisation mafieuse, mais aussi en tant que responsables de trafic de stupéfiants, trafic d’armes à feu, détention illégale d’armes à feu, blanchiment d’argent, enregistrement frauduleux d’actifs, fraude fiscale et évasion fiscale, ainsi que de complicité avec des fugitifs (qui ont été arrêtés entre-temps). Deux de ces fugitifs figuraient sur la liste des personnes les plus recherchées de l’Union européenne.

Le réseau criminel italien opérait principalement dans le trafic international de drogue de l’Amérique du Sud vers l’Europe, ainsi que vers l’Australie. Les autorités ont découvert que le réseau travaillait en collaboration avec le groupe criminel organisé colombien Gulf Clan et un groupe criminel albanophone opérant en Équateur et dans plusieurs pays européens.

En outre, les clans de la ‘Ndrangheta étaient impliqués dans le trafic international d’armes à feu du Pakistan vers l’Amérique du Sud, fournissant du matériel au célèbre groupe criminel PCC (Primeiro Comando da Capital) en échange de cargaisons de cocaïne. Les enquêteurs ont suivi les flux d’argent dans le cadre d’un vaste système de blanchiment d’argent à l’échelle mondiale, avec des investissements massifs en Belgique, en Allemagne, en Italie, au Portugal, en Argentine, en Uruguay et au Brésil.

Le groupe criminel a investi ses bénéfices dans l’immobilier, les restaurants, les hôtels, les stations de lavage de voitures, les supermarchés et d’autres activités commerciales. Pour payer la cocaïne ou transférer des avoirs illicites, les criminels s’appuyaient souvent sur des facilitateurs utilisant le système hawala.

Eurojust a soutenu les autorités policières participantes en mettant en place et en finançant deux équipes d’enquête conjointes. L’agence a également accueilli dix réunions de coordination après avoir instauré un centre permettant une coopération rapide entre les autorités judiciaires impliquées dans la journée d’action. Trois dossiers liés à Eurojust ont été ouverts à la demande des autorités italiennes, allemandes et belges. Eurojust a également facilité la transmission et l’exécution des décisions d’enquête européennes.

Le projet d’analyse sur le crime organisé italien d’Europol a soutenu cette enquête en tant qu’affaire prioritaire. Il a fourni des rapports de recoupement aux unités de recherche nationales concernées. Au total, plus de 200 messages SIENA ont été échangés entre les pays concernés. En plus de soutenir l’enquête elle-même, le projet d’analyse a également été un soutien pour l’enquête sur les trois fugitifs.

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European law enforcement and judicial authorities carry out the largest coordinated attack on organised crime in Italy

132 members of one of the world’s most powerful criminal networks have been arrested during a collaborative day of action carried out by 10 countries. Early on 3 May, police authorities in Belgium, Germany, Italy, France, Portugal, Slovenia, Spain, Romania, Brazil and Panama raided a number of locations and seized several companies. More than 2,770 agents were on the ground during the massive operation.

Eurojust and Europol supported this international operation against the ‘Ndrangheta, which has become the biggest success involving the Italian crime syndicate to date. The mafia organisation is responsible for much of the cocaine trade in Europe, combined with systematic money laundering, bribery and violence.

The criminal network under investigation was led by several powerful ‘Ndrangheta families based mainly in the Italian province of Reggio Calabria, in the city of San Luca, more precisely. Some of these families have been involved in decades-long clan violence known as the ‘San Luca feud’, which has led to mass shootings in Italy and abroad such as, for example, the 2007 Duisburg massacre in Germany.

In addition to being members of a mafia organisation, some of the criminal network’s members were also behind criminal conspiracies involving drug trafficking, illegal possession of firearms, trafficking illegally obtained firearms, money laundering, fraudulent asset registration, tax fraud, and tax evasion, as well as aiding and abetting fugitives (who have since been detained). Two of these fugitives had been on the European Union’s most wanted list.

The Italian criminal network mainly engaged in international drug trafficking from South America to Europe, as well as to Australia. Authorities discovered that the network was working in collaboration with the Colombian organised crime group Gulf Clan and an Albanian-speaking criminal group operating in Ecuador and several European countries.

In addition, ‘Ndrangheta clans were involved in international firearms trafficking from Pakistan to South America, providing equipment to the notorious criminal group PCC (Primeiro Comando da Capital) in exchange for cocaine shipments. Investigators tracked the flow of money in an extensive global money laundering scheme, with massive investments in Belgium, Germany, Italy, Portugal, Argentina, Uruguay and Brazil.

The criminal group was investing profits in real estate, restaurants, hotels, car washes, supermarkets and other commercial activities. The criminals often relied on facilitators who used the hawala system to pay for cocaine or transfer illicit assets.

Eurojust supported the police authorities involved by setting up and financing two joint investigation teams. The agency also hosted ten coordination meetings after setting up a centre to enable rapid cooperation between the judicial authorities involved in the day of action. Three cases linked to Eurojust were opened at the request of Italian, German and Belgian authorities. Eurojust also facilitated the transmission and execution of European investigation orders.

Europol’s Italian organised crime analysis project supported the investigation as a priority case and provided cross-matching reports to the national research units involved. In total, more than 200 SIENA messages were exchanged between involved parties. In addition to supporting the investigation itself, the analysis project also supported the investigation of the three fugitives.

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