En début d’année, Transparency International a publié son rapport annuel sur l’indice de perception de la corruption par pays, basé sur l’opinion des citoyens et des différents spécialistes, collectifs et organisations internationales. Chaque pays est évalué sur une échelle de 0 à 100, où 0 est la perception de la corruption maximale et 100 la minimale. Le rapport de 2017 s’est avéré peu surprenant : les niveaux de perception de la corruption ont été très semblables à ceux des années précédentes, avec très peu d’amélioration. Deux-tiers des 180 pays analysés ont une note inférieure à 50, la moyenne globale étant de 43.
La Nouvelle-Zélande, avec une note de 89, est en tête du classement, après avoir occupé la deuxième place pendant plusieurs années derrière le Danemark. Cette fois-ci, c’est toutefois un pays du Pacifique qui prend la première place. Parmi les dix premiers, on trouve une fois encore les mêmes pays dans l’ordre suivant : la Finlande, la Norvège, la Suisse, Singapour, la Suède, le Canada, le Luxembourg et les Pays-Bas.
D’autre part, en queue de classement, le pays où la perception de la corruption est la plus haute est la Somalie, avec une note qui n’arrive pas à 10, suivie du Soudan du Sud, de la Syrie, de l’Afghanistan, du Yémen, du Soudan, de la Lybie, de la Guinée-Bissau, de la Guinée équatoriale et de la Corée du Nord.
Si on analyse les résultats à l’échelle régionale, la différence entre les territoires obtenant la note la plus haute (l’Europe de l’Ouest) et la note la plus basse (l’Afrique subsaharienne) est de 35 points. La seule région qui obtient une note de plus de 50 est l’Europe de l’Ouest avec une moyenne de 66 points. Toutes les autres restent au-dessous.
Asie-Pacifique
La moyenne régionale est de 44 points, avec de grands écarts entre les pays. Cette région du globe abrite deux pays qui sont dans le top 10 : la Nouvelle-Zélande, première au classement avec une note de 89, et Singapour (84), mais aussi l’Afghanistan, qui ne totalise que 15 points et occupe la quatrième position en queue de classement, et la Corée du Nord (17 points et dixième position en queue de classement).
Afrique subsaharienne
C’est la région qui obtient la note la plus basse (31), avec seulement cinq pays obtenant une note supérieure à 50 et cinq autres dans le top 10 en queue de classement : la Somalie, le Soudan du Sud, le Soudan, la Guinée-Bissau et la Guinée équatoriale. En tête du classement régional se trouve le Botswana, avec 61 points, qui bat l’Espagne et l’Italie.
Moyen-Orient et Afrique du Nord
Avec une note moyenne de 38, la plupart des pays de la région sont au-dessous de 50. La région se caractérise par un fort contrôle social et de nombreuses atteintes à la liberté d’expression. Les Émirats arabes unis sont le pays où la perception de la corruption est la plus basse (71), tandis que la Lybie, le Yémen et la Syrie se trouvent dans les 10 pays au monde où elle est la plus élevée.
Amérique
La moyenne de la région est de 44 points, mais celle-ci est peu représentative car, comme dans la région Asie-Pacifique, il y a un grand écart entre le pays à la perception maximale et le pays à la perception minimale. Le Canada, huitième pays au monde à la perception de la corruption la plus basse, est en tête du classement régional avec 89 points, et le Venezuela est en queue de classement avec à peine 18 points, ce qui le place à la onzième position mondiale en queue de classement.
Europe de l’Ouest
L’Europe de l’Ouest, avec 7 pays dans le top 10 mondial des pays où la perception de la corruption est la plus basse, obtient la meilleure moyenne avec 66 points. Le Danemark, avec 88 points et seulement devancé par la Nouvelle-Zélande, est en tête de la région. Bien que tous les pays obtiennent plus de la moyenne et soient « admis », l’attention se porte sur l’Italie et l’Espagne, les deux pays où la perception de la corruption dans la région est la plus haute, avec 50 et 57 points respectivement.
Europe de l’Est et Asie centrale
Ce territoire obtient la deuxième moyenne régionale la plus basse (34), juste devant l’Afrique subsaharienne et avec un seul pays, la Géorgie, qui, avec 56 points, dépasse la note de 50. Les structures politiques des pays de cette région subissent encore l’influence des guerres et processus de désintégration de l’Union soviétique et de l’ex-Yougoslavie. Le Turkménistan est en queue de classement avec une note de 19.
L’Espagne, avec 57 points, est en 42ème position au classement général, à égalité avec la République tchèque, Chypre et la République dominicaine, et avant-dernière au classement régional, devant l’Italie seulement. Elle se situe 14 points au-dessus de la moyenne mondiale mais 9 points au-dessous de la moyenne en Europe de l’Ouest.
Intégralité du document :
https://www.transparency.org/news/feature/corruption_perceptions_index_2017#regional
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