Le Conseil a approuvé des conclusions sur l’autonomisation numérique afin de protéger et de faire respecter les droits fondamentaux à l’ère numérique.

Aujourd’hui, la numérisation a envahi nos sociétés et nos vies personnelles dans tous leurs aspects. Il est essentiel que ce monde numérique soit un lieu où les droits fondamentaux sont respectés et où les personnes peuvent faire valoir leurs droits.
Le texte réaffirme que les droits fondamentaux s’appliquent de la même manière en ligne et hors ligne, et que chacun devrait avoir la possibilité et le soutien nécessaires pour acquérir les compétences numériques de base lui permettant de comprendre et d’exercer ses droits. Ces compétences sont également nécessaires pour bénéficier du plein potentiel des services publics et privés, qui sont de plus en plus fournis en ligne.
Les conclusions s’articulent autour de deux piliers : l’autonomisation numérique des personnes et des secteurs clés et la construction d’un environnement numérique sécurisé où les droits fondamentaux sont protégés.
1. Autonomisation numérique des personnes et des secteurs clés :
Étant donné que, selon les données d’Eurostat, 46 % des citoyens européens ne disposent pas de compétences numériques de base suffisantes, le Conseil invite les États membres à prendre des mesures, telles que :
• promouvoir une éducation adéquate en ce qui concerne les médias et le numérique ;
• adopter des mesures pour garantir à tous l’égalité d’accès aux services publics en ligne ;
• sensibiliser à l’importance de la protection de la vie privée ;
• allouer des fonds pour soutenir l’éducation, la formation et le développement des compétences dans le domaine des médias numériques, en fonction des besoins des différents groupes de personnes.
2. Construction d’un environnement numérique sûr où les droits fondamentaux sont protégés :
Notre environnement numérique peut être menacé par divers risques, tels que la désinformation en ligne, qui mine la confiance dans les institutions et les médias. La montée des discours de haine, des crimes haineux et de la cybercriminalité met également en péril nos droits fondamentaux en ligne.
Bien que l’intelligence artificielle puisse avoir des effets positifs importants, si elle manque de transparence suffisante et si elle est utilisée sans garanties ni contrôles de qualité adéquats, elle peut aussi présenter des défis en ce qui concerne le respect des droits fondamentaux et la lutte contre les discriminations.
Afin de mettre en place un environnement numérique sûr, le Conseil invite les États membres, entre autres, à continuer à lutter contre le discours de haine en ligne, notamment en améliorant la capacité des autorités policières et judiciaires à enquêter sur le discours de haine en ligne et à en poursuivre les auteurs.
La Commission européenne est également invitée à lutter contre la désinformation en ligne et les contenus illicites en contrôlant et en faisant respecter la législation récemment adoptée sur les services numériques, et en évaluant régulièrement la mise en œuvre du code de bonnes pratiques renforcé contre la désinformation de 2022, ainsi que du code de conduite.
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