Interpol et la police norvégienne ont effectué un exercice anti-drones de trois jours. Il visait à tester et évaluer des mesures anti-drones dans un espace aérien sûr de la capitale norvégienne.

L’exercice s’est déroulé à la fin du mois de septembre, à Oslo, dans des conditions réelles. Les forces de l’ordre, les universitaires et les experts du secteur privé d’Europe, d’Israël et des États-Unis ont participé à cet exercice. Ils ont testé et évalué 17 mesures anti-drones destinées à assurer la sécurité de l’environnement aéroportuaire en détectant, en suivant et en identifiant les drones et leurs pilotes.
Ces systèmes s’avèrent indispensables pour garantir la sécurité des aéroports et des espaces aériens, mais aussi pour protéger les zones d’exclusion aérienne au-dessus des villes, des prisons et des infrastructures critiques.
Des critères spécifiques ont été utilisés pour évaluer et classer toutes ces mesures. Interpol utilisera ces évaluations et ce classement dans un cadre de mesures anti-drones. Les forces de l’ordre des 194 pays membres d’Interpol auront accès à ce cadre afin de créer une plateforme mondiale de collaboration et d’échange de connaissances.
C’est à l’aéroport d’Oslo-Gardermoen, alors en pleine activité, que s’est réalisé l’exercice. En raison de la complexité de l’exercice, il a fallu s’assurer que tous les systèmes et tests étaient conformes aux normes requises et n’affectaient pas le bon fonctionnement de l’aéroport. Cela a nécessité une étroite collaboration avec l’autorité norvégienne des communications, l’entité de gestion de l’aéroport (Avinor), la direction générale de l’aviation civile et l’organisation de systèmes aériens sans pilote UAS Norway.
Dans le but de recueillir des preuves, des ateliers et des présentations sur les incursions de drones ont également été organisés, en plus des exercices. Ces séances ont permis aux participants d’échanger de bonnes pratiques et d’aborder des solutions potentielles au problème des incursions de drones.
Les mesures anti-drones gagneront en importance à mesure que les pays membres réglementeront l’utilisation des drones et la gestion de l’espace aérien, car cela est indispensable pour protéger l’espace aérien.
Ces mesures permettent de détecter, d’identifier et de localiser les drones dans une zone définie. Cependant, de nombreux pays n’ont pas de réglementation grâce à laquelle les autorités pourraient intercepter un drone en plein vol. Les forces de l’ordre, les administrations publiques et les gestionnaires de l’espace aérien sont face à un défi de taille. Cela met en évidence le besoin de mieux comprendre le danger que représentent les drones et de disposer de lignes directrices et de mécanismes pour transmettre les informations.
Le Centre d’innovation d’Interpol participe au projet Courageous. Financé par l’Union européenne, ce dernier a pour but de créer un cadre européen pour la sélection, les tests et l’évaluation de mesures anti-drones à des fins policières.
Le Centre d’innovation a publié en mai 2020 le Cadre d’intervention en cas d’incident lié à un drone à usage des laboratoires de criminalistique numérique et des équipes de premiers intervenants. De plus, il réunit chaque année des acteurs clés du monde entier sur la plateforme d’Interpol liée aux drones.
_____
Aquest apunt en català / Esta entrada en español / This post in English