Le Bureau d’enquête central de la police nationale de Pologne, avec l’aide des polices hollandaise et allemande, a identifié et fermé un important fournisseur de produits chimiques destinés à fabriquer des drogues synthétiques aux Pays-Bas.
L’opération transfrontalière, qui a mis en jeu la coopération entre forces de police, a permis de saisir des tonnes de substances chimiques, d’interpeler certains membres d’un centre de production de médicaments et de fermer des laboratoires de fabrication de produits pharmaceutiques. Plus de 300 agents de police ont participé à cette journée d’action conjointe, planifiée avec le soutien d’Europol.
Dès le début des investigations, Europol a aidé l’Allemagne, les Pays-Bas et la Pologne dans leurs enquêtes en leur fournissant un appui analytique et spécialisé et en organisant des réunions opérationnelles.
La police des Pays-Bas a réalisé des perquisitions dans 17 lieux différents, à l’issue desquelles elle a interpelé sept suspects et démantelé les équipements de trois laboratoires. Ont également été saisis : plus de 100 kg de cristaux MDMA, une douzaine de litres de MDMA base, 1 000 litres de BMK et 30 litres de PMK (précurseurs d’amphétamines), 67 tonnes de différentes substances chimiques non programmées, 4 armes prêtes à faire feu et de nombreux véhicules volés.
En Pologne, la police a interpelé huit suspects et saisi 17 tonnes de produits chimiques et 4 kg de pâte d’amphétamine. De même, en Allemagne, ont été saisies 7 tonnes de substances chimiques destinées à la fabrication de médicaments synthétiques. Certains des téléphones codés utilisés par les trafiquants ont aussi été saisis pour poursuivre l’enquête sans écarter de nouvelles interpellations.
La police polonaise collectait des informations sur les narcotrafiquants depuis 2016. L’enquête a fait apparaître que les trafiquants transportaient, jusqu’à trois par semaine, environ deux tonnes de produits chimiques de Pologne vers plusieurs adresses dans le sud des Pays-Bas, où avait lieu la fabrication illicite de drogues synthétiques.
Les suspects ont obtenu légalement certains produits chimiques, tels qu’hydroxyde de sodium, acide formique, phosphore et acétone, en Pologne. Il s’agit de substances qui peuvent être utilisées pour la production illicite d’amphétamines, de MDMA et de méthamphétamine. Ils ont ensuite acquis d’autres substances chimiques et les ont stockées en Allemagne.
En avril 2018, après une longue enquête et après avoir rassemblé suffisamment de preuves contre ce groupe de crime organisé qui opérait essentiellement aux Pays-Bas, en Pologne et (dans une moindre mesure) en Allemagne, l’opération de police conjointe a été mise en œuvre. Les polices hollandaises, allemandes et polonaises ont effectué des perquisitions simultanées aux lieux identifiés et procédé à l’interpellation des narcotrafiquants dans leur pays respectif.
Europol a apporté un soutien direct en démantelant un des laboratoires illégaux découverts aux Pays-Bas et un appui analytique avec un bureau mobile en Pologne.
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