Les États-Unis introduisent le micro-marquage sur les armes à feu pour tenter d’enrayer les homicides

Depuis plusieurs années, les États-Unis connaissent une crise de violence armée et des fusillades non résolues d’une ampleur inquiétante. Les homicides par arme à feu ont augmenté de 34 % par rapport à 2019, atteignant ainsi le taux le plus élevé des 15 dernières années. Même entre 2020 et 2021, les homicides par arme à feu ont augmenté de 8 % supplémentaires.

Ce qui est le plus alarmant dans ce phénomène tragique, c’est que les taux d’élucidation de ces homicides sont en baisse, puisque moins de la moitié des meurtres signalés au FBI ont été élucidés pour la seule année 2020, soit le taux d’élucidation le plus bas jamais enregistré.

La technique du micro-marquage permettra à la police d’identifier les numéros de série gravés sur l’étui de la cartouche et de remonter jusqu’à l’armurier d’origine et à l’acheteur sans avoir à récupérer l’arme à feu elle-même. Ainsi, cette estampe pourra fournir à la police des renseignements essentiels en temps réel pour aider à résoudre les fusillades et à identifier les trafiquants et les distributeurs d’armes à feu, le cas échéant.

Bien que les recherches sur le micro-marquage soient fiables – une étude du Center for Gun Violence Solutions réalisée aux États-Unis – et que cette technique n’affecte pas les fonctionnalités de l’arme à feu, en Californie, ce secteur de l’industrie a refusé de l’incorporer dans ses armes. Comment fonctionne cette technologie ?

1. Des codes uniques, composés de chiffres, de lettres et de formes géométriques sont gravés sur le percuteur d’un pistolet en guise de copie de sécurité. Ces codes correspondent au numéro de série de l’arme.

2. Actuellement, lorsqu’un pistolet est utilisé, le percuteur frappe l’amorce de la cartouche (l’extrémité arrière de l’étui de la cartouche de la balle) et laisse des marques microscopiques involontaires (telles que des rayures ou des bosses) sur l’étui. Le micro-marquage utilise ces techniques pour imprimer intentionnellement un code spécifique sur l’étui de la cartouche.

3. Le micro-marquage simplifierait le processus, en permettant ainsi aux forces de l’ordre d’identifier le numéro de série de l’arme utilisée lors d’un crime, sans avoir à faire correspondre des marques involontaires ou à récupérer l’arme.

Pourquoi utiliser cette technologie ?

Le micro-marquage pourrait améliorer la capacité de la police à lutter contre les armes et la violence armée :

• Identifier rapidement l’arme utilisée lors d’une fusillade sans avoir à la récupérer, la tester et tirer ;

• Fournir des informations sur plusieurs caractéristiques réalisées avec la même arme et identifier les suspects ;

• Pouvoir localiser facilement plus d’armes impliquées dans un crime, en fournissant des informations sur la manière dont les armes sont détournées vers le marché illégal et utilisées dans des crimes ;

• Aider à identifier les indices, à résoudre les fusillades et à emprisonner les auteurs ;

• Éliminer la partialité du processus actuel d’identification des armes à feu utilisé dans les poursuites en fournissant des preuves claires – un code sur une cartouche – plutôt que l’analyse subjective des rayures et des bosses effectuée par les inspecteurs des armes à feu. L’utilisation de cette technique pourrait également servir à réduire les inégalités raciales dans le cadre de la légalité pénale du système.

Réduire le détournement d’armes vers le marché noir des armes à feu, où elles sont susceptibles d’être utilisées pour commettre des crimes violents qui touchent de manière disproportionnée les communautés afro-américaines et hispano-américaines.

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