Actions de coopération policière internationale contre la cybercriminalité

Les forces de police sont bien conscientes que les services DDoS – attaques par déni de service – ont considérablement abaissé la barrière à l’entrée dans la cybercriminalité. Pour un montant dérisoire de quelque 10 euros, n’importe quelle personne non qualifiée peut recourir aux attaques DDoS en un clic, mettant hors ligne des sites Web et des réseaux entiers.

Les dommages qui peuvent être infligés aux victimes peuvent être importants, allant jusqu’à paralyser les entreprises sur le plan économique et priver les gens de services essentiels fournis par diverses entités telles que les banques, les forces de police ou les administrations gouvernementales.

Encouragés par cet anonymat tangent, de nombreux jeunes passionnés de technologie s’engagent dans ce crime apparemment bas de gamme, sans être conscients des conséquences que de telles activités en ligne peuvent entraîner. Par exemple, les organismes chargés de faire respecter la loi entreprennent sans relâche des actions contre les services DDoS. À cet égard, tous les niveaux d’utilisateurs sont dans le collimateur des forces de l’ordre, qu’il s’agisse d’un joueur qui lance une compétition à partir d’un jeu vidéo ou d’un pirate de haut niveau qui mène des attaques DDoS contre des cibles commerciales à fins financières.

Les effets qu’une enquête criminelle peut avoir sur la vie de ces utilisateurs de DDoS peuvent être très graves, étant donné les peines de prison appliquées dans certains pays.

Dans cette lignée, les forces de police des États-Unis, du Royaume-Uni, de la Pologne et de l’Allemagne ont développé une opération appelée Power off contre ce type de cyberattaques capables de paralyser l’Internet.

Cette opération internationale de lutte contre les fournisseurs de services DDoS, conçue pour permettre aux utilisateurs de lancer une attaque par déni de service parallèle contre les infrastructures critiques en ligne, a permis de faire fermer une cinquantaine des plus grands fournisseurs mondiaux de cyberservices illégaux. L’un de ces services neutralisés avait été utilisé pour commettre plus de 30 millions d’attaques.

Sept administrateurs ont été arrêtés à ce jour aux États-Unis et au Royaume-Uni dans le cadre de cette action, et d’autres mesures sont prévues contre les utilisateurs de ces services illégaux.

La réussite de cette opération est le fruit d’une coopération policière internationale essentielle, puisque les administrateurs, les utilisateurs, les infrastructures critiques et les victimes étaient dispersés partout dans le monde. Le Centre européen de lutte contre la cybercriminalité d’Europol a coordonné les activités en Europe par l’intermédiaire de sa Force d’action anticybercriminalité européenne (J-CAT).

Cette opération internationale fait suite aux précédentes éditions des opérations Power Off qui visaient les administrateurs et les utilisateurs du marché DDoS webstresser.org.

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