Les mesures anti-covid entraînent une légère augmentation de la violence envers les forces de l’ordre en Allemagne

En 2021, 39 649 actes de violence contre les forces de l’ordre ont été enregistrés en Allemagne, soit une augmentation de 1,8 % par rapport à l’année précédente, qui s’inscrit dans une légère tendance à la hausse depuis 2014 (à l’exception de 2017). Les Länder qui ont connu les plus fortes hausses sont le Mecklembourg-Poméranie-Occidentale (31 %), la Hesse (19,1 %) et Berlin (15,4 %), tandis que le Bade-Wurtemberg (-2,1 %) et la Bavière (-6,3 %) ont enregistré des baisses. Il est intéressant de noter que ce dernier a connu le plus grand nombre de meurtres (4 cas pour 6 victimes[1]) et de vols avec violence (20 cas pour 25 victimes).

Le nombre de victimes de ces violences s’élève à 88 626 agents (4,5 % de plus que l’année précédente), dont 79,3 % sont des hommes et 49,5 % ont entre 25 et 35 ans. La grande majorité des actes de violence (87 %) résulte d’une résistance aux interventions policières.

Les auteurs de ces infractions étaient principalement des hommes (84,2 %), de nationalité allemande (70,6 %) et âgés de plus de 25 ans (69,6 %). Environ 75,6 % des personnes interpellées étaient connues des services de police. Le pourcentage d’immigrants placés en détention pour ces infractions a diminué de 9,6 %, tandis que celui des résidents illégaux et des demandeurs d’asile a diminué de 5,2 %.

Les typologies criminelles de ces agressions comprennent le meurtre, l’homicide involontaire, les blessures (intentionnelles et par négligence), le vol avec violence, la coercition, la détention illégale, les menaces, la résistance et les attaques contre les forces de l’ordre. Il convient toutefois de souligner que les crimes les plus violents ont connu une baisse : meurtre (-6), homicide (-27), vol avec violence (-27) et blessures simples ou légères (-612). Les augmentations les plus marquées s’observent dans la résistance opposée aux autorités dans l’exercice de leurs fonctions, sous toutes ses formes (48 %).

Cette hausse semble être principalement due aux mesures de restriction liées aux déplacements adoptées pour lutter contre la COVID-19, qui ont été largement contestées par une partie de la population. L’augmentation des actes de violence coïncide (à quelques exceptions près) avec les mois au cours desquels des restrictions plus strictes ont été mises en place pour faire face à la pandémie.

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[1] Les meurtres n’ont pas forcément abouti.

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