Une manière de mieux préparer les organismes du système judiciaire à prévenir et répondre à la violence extrémiste aux États-Unis est d’isoler et comparer les habitudes de deux types d’extrémistes différents sur les réseaux sociaux.

Les premiers résultats de la recherche, parrainée par l’Institut national pour la Justice (INJ) montrent que les individus aux États-Unis ayant commis des crimes de haine avec ou sans violence et d’autres formes de crimes extrémistes étaient influencés par les réseaux sociaux.
L’une des principales conclusions de cette étude est que les extrémistes peuvent refléter la population générale dans leur utilisation des diverses plateformes de réseaux sociaux, notamment en ce qui concerne leur dépendance à Facebook. Même si la taille de l’échantillon de cette étude est relativement faible et que moins de 20 % de celui-ci a déclaré utiliser ce réseau social, il s’est avéré que l’utilisation de Facebook était nettement supérieure à celle de toute autre plateforme de réseau social.
Le Consortium national pour l’étude du terrorisme et des réponses au terrorisme (START) a réalisé une étude sur l’utilisation des réseaux sociaux, dans le cadre d’une enquête plus large, qui a puisé des informations dans deux grandes bases de données nationales sur les événements et les extrémistes :
ECDB. Base de données sur les crimes extrémistes : L’ECDB est une base de données permettant de retracer les attaques violentes, les homicides et les crimes financiers commis par des extrémistes aux États-Unis. Les attaques qui y sont répertoriées comprennent les attentats à la bombe, les fusillades ou autres attaques violentes ayant entraîné au moins un décès. Elle suit principalement, mais pas exclusivement, les extrémistes de gauche, les extrémistes de droite et les djihadistes.
PIRUS. Profils de radicalisation individuelle aux États-Unis : PIRUS est une base de données d’individus aux États-Unis qui ont été radicalisés au point de commettre une activité criminelle, violente ou non, ou de s’associer avec une organisation extrémiste étrangère ou nationale, dans les deux cas motivés par une idéologie. Cette base de données comprend des personnes habituellement considérées comme auteurs de crimes haineux, c’est-à-dire d’actes violents ou de menaces spontanées à l’encontre d’une autre personne sur la base de son identité de genre, de sa race, de son origine ethnique, de son appartenance religieuse ou de son orientation sexuelle. La base de données PIRUS contient des informations anonymes.
La recherche a examiné 2 100 cas dans l’ECDB et 1 500 cas dans PIRUS. Parmi ceux-ci, 454 individus de la base de données PIRUS coïncidaient avec des individus identifiés dans l’ECDB.
Dans une partie d’étude portant sur l’utilisation des réseaux sociaux par les extrémistes, les chercheurs ont recherché sur diverses plateformes de réseaux sociaux des données reflétant l’utilisation d’une plateforme spécifique par des individus trouvés sur PIRUS ou ECDB et associés à un acte de violence.
L’étude s’est concentrée sur les cas survenus après 2007. Selon le rapport des chercheurs, cette période a vu une augmentation significative de l’utilisation de Facebook, Twitter et autres plateformes de réseaux sociaux.
Les résultats de cette partie de recherche sur les réseaux sociaux suggèrent que les modes d’utilisation des différentes plateformes varient selon les groupes idéologiques et peuvent représenter l’utilisation de ces dernières dans la population générale. Les différences peuvent aussi indiquer les intérêts divergents des individus vis-à-vis des groupes. Le rapport de recherche a souligné la nécessité de réaliser davantage de recherches sur l’utilisation et la quantité de messages sur les réseaux sociaux exprimant des croyances idéologiques au sein des programmes idéologiques radicaux et entre ces derniers.
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