Lors de l’opération internationale coordonnée par Europol, dans le cadre d’une initiative de répression visant le commerce illicite d’armes, un total de 1 534 armes à feu ont été saisies. Certaines de ces armes ont été trafiquées, comme par exemple certains pistolets détonateurs ou de tir sportif, qui sont devenus une arme de choix pour les criminels, car ces armes peuvent être facilement converties pour décharger des munitions réelles. Une telle arme à feu aurait été utilisée pour tuer le journaliste néerlandais à Amsterdam en juillet de l’année dernière.

Cette opération, connue sous le nom de Conversus, a été menée par la police nationale roumaine (Poliția Română) dans le cadre de la plateforme pluridisciplinaire européenne contre les menaces criminelles (EMPACT). Il a fallu environ une semaine de travail dans le cadre d’une action coordonnée par Europol entre le 13 et le 17 décembre 2021 et a impliqué les polices de 24 pays, en collaboration avec Eurojust et la Commission européenne.
Voici les résultats de l’opération :
- Perquisitions de logements : 260
- Armes saisies : 1 534
- Munitions saisies : 17 464
- Pyrotechnie saisie : 6 550 kg
Jusqu’à récemment, la plupart des armes saisies en Europe ont été importées dans l’Union européenne depuis la Turquie. Depuis lors, les autorités turques ont modifié leur législation pour faire face à cette menace. Une fois dans l’UE, ces armes sont généralement achetées à bas prix sur les marchés légaux, avant de faire l’objet d’un trafic illégal vers d’autres pays où un permis est nécessaire pour acquérir, importer et posséder ces armes à feu.
La semaine d’action d’Europol a été précédée d’un travail opérationnel au début de l’année pour identifier les acheteurs et les distributeurs impliqués dans ce commerce illicite. La police roumaine, ainsi que ses homologues bulgares et nord-macédoniens, ont recueilli des données sur les vendeurs, qui ont ensuite été analysées par Europol afin d’identifier les acheteurs et les transactions suspectes.
Les pays suivants ont participé à cette action coordonnée : Roumanie, Bulgarie, Portugal, Belgique, Serbie, Croatie, Chypre, République tchèque, Suède, Allemagne, Danemark, Estonie, Monténégro, Grèce, Espagne, France, Finlande, Hongrie, Lituanie, Luxembourg, Lettonie, Pays-Bas, Pologne, Albanie, Bosnie-Herzégovine, Suisse, Norvège, Macédoine du Nord, Ukraine et Kosovo*.
En 2017, le Conseil européen a décidé de poursuivre le cycle politique de l’UE pour la période 2018-2021. Il vise à répondre aux menaces les plus importantes que la criminalité internationale grave et organisée fait peser sur l’UE. Cet objectif est atteint en améliorant et en renforçant la coopération entre les services compétents des États membres, des institutions et des agences de l’Union, ainsi que des pays et organisations non membres de l’UE, y compris le secteur privé, le cas échéant. Il existe actuellement dix priorités EMPACT. À partir de 2022, le mécanisme est définitivement rebaptisé EMPACT 2022+.
* Cette désignation est sans préjudice des positions sur le statut et est conforme à la résolution 1244/99 du Conseil de sécurité des Nations Unies et à l’avis de la CIJ sur la déclaration d’indépendance du Kosovo.
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