Europol : journées d’action contre la traite des êtres humains

Du 8 au 12 novembre de cette année, Europol a soutenu des journées d’action internationale de grande envergure pour lutter contre la traite des êtres humains. 29 pays, avec en tête l’Autriche et la Roumanie, ont participé à ces journées d’action, coordonnées par Europol et Frontex.

Ces journées d’action ont impliqué plus de 14 000 policiers, qui ont travaillé à surveiller les itinéraires de la traite des êtres humains sur les routes et dans les aéroports. Cela a permis 212 arrestations et l’identification de 89 autres personnes soupçonnées de traite d’êtres humains.

Ces journées d’action visaient à lutter contre la traite des êtres humains à des fins d’exploitation sexuelle, de criminalité forcée et de mendicité forcée. Europol a coordonné les cinq journées d’action depuis son centre opérationnel fonctionnant 24 heures sur 24, qui a fourni aux pays participants un recoupement des informations, des canaux de communication sécurisés et de grandes capacités d’analyse tout au long de l’opération. Les journées d’action faisaient partie du cadre de sécurité EMPACT.

Résultats obtenus du 8 au 12 novembre :

  • 212 arrestations, pour des crimes tels que la traite des êtres humains, le blanchiment d’argent, le proxénétisme et la fraude ;
  • 147 668 personnes identifiées et 91 856 véhicules contrôlés ;
  • 327 enquêtes supplémentaires ouvertes.  

Les journées d’action visaient à identifier et à arrêter les personnes soupçonnées de traite d’êtres humains alors qu’elles passaient par l’Europe, ainsi qu’à identifier et protéger les victimes de la traite, et prévenir la fraude aux documents qui y est associée.

Europol a coordonné les polices nationales, les unités d’informations passagers, les gardes-frontières et les agences nationales de lutte contre la traite des êtres humains. Un réseau a été créé autour des itinéraires de la traite, avec la police nationale et les agents effectuant des contrôles routiers aux frontières, tandis que les unités d’informations passagers contrôlaient les passagers des compagnies aériennes.

Les forces de l’ordre ont ainsi identifié 593 adultes et 57 mineurs étant de possibles victimes de la traite des êtres humains, parmi lesquels se trouvaient des ressortissants de pays de quatre continents différents. Les commissariats de police des aéroports de l’Union européenne ont pu identifier un grand nombre de personnes potentiellement victimes de la traite et de l’exploitation. Les personnes identifiées ont été orientées avec succès vers le mécanisme national d’orientation du Royaume-Uni ou ont été renvoyées dans leur pays d’origine avec des contrôles ou une assistance policière mis en place à leur retour.

Des biens, tels que de faux permis de conduire, des armes et de la drogue, ont également été saisis. Les informations recueillies lors de ces journées d’action ont permis l’ouverture de 327 nouvelles enquêtes, ainsi que l’identification de nouvelles personnes soupçonnées de traite d’êtres humains. Cette amélioration de la coopération entre les agences de l’UE, les forces de l’ordre nationales et des acteurs tels que les unités d’informations passagers permettra de mener des enquêtes similaires à l’avenir sur ces activités criminelles graves.

Les forces de l’ordre ont également ciblé une grande variété de lieux où rechercher les trafiquants d’êtres humains, comme des bars, des maisons closes, des discothèques, des salons de massage, des salons de manucure et des clubs de strip-tease. En effet, des enquêtes ont montré que les trafiquants déployaient de multiples méthodes pour recruter leurs victimes, y compris des menaces de violence contre les familles des victimes.

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