Au moins 116 personnes ont été tuées et 80 blessées (tous des détenus) dans une prison de Guayaquil à la suite d’affrontements entre des gangs rivaux, un événement considéré comme la troisième émeute de l’année 2021 dans ce centre pénitentiaire. Les trois fois, il s’agissait d’une querelle entre gangs criminels ayant pour but de prendre le contrôle d’un pavillon de la prison.

La première émeute avait eu lieu en février et s’était soldée par 79 victimes décédées, et la seconde en juillet par 22 morts. Cette troisième émeute a eu les pires conséquences.
Le centre de détention numéro 1 de Guayaquil, en Équateur, a été le théâtre d’affrontements au cours desquels des grenades et tous types d’armes ont été utilisés. Les autorités ont déclaré l’état d’urgence national dans tout le système pénitentiaire.
Elles ont également réactivé les protocoles de sécurité dans toutes les prisons du pays en raison de la possibilité de nouveaux affrontements. Après un retour à la normale de la vie pénitentiaire, les agents ont découvert des cadavres avec des impacts de balles, d’autres mutilés ou décapités, avec des membres coupés et les effets des grenades sur les pavillons de la prison.
Des centaines de proches des détenus sont venus au centre pénitentiaire en l’absence d’informations officielles.
Des organisations de défense des prisonniers telles que Human Rights Watch ont demandé au gouvernement équatorien de mener une enquête et d’identifier les responsables de la violence dans les prisons.
En parallèle, elles soulignent également la surpopulation carcérale comme un facteur majeur pour expliquer ces niveaux de violence. Elles considèrent que toutes les prisons équatoriennes dépassent largement leur capacité et ne permettent pas de vivre dans des conditions décentes.
D’autres organisations de défense des droits des détenus, comme Alianza contra las Prisiones, estiment que des événements aussi graves ne se produisent pas sans de lourds antécédents, dans lesquels l’État lui-même a un degré élevé de participation et de responsabilité.
Toutefois, elles ajoutent qu’il existe une corruption importante parmi les agents pénitentiaires et demandent que l’on s’interroge sérieusement sur l’origine des armes utilisées lors de ces événements sanglants.
_____
Aquest apunt en català / Esta entrada en español / This post in English