Les meurtres aux États-Unis ont augmenté de 30 % en 2020

Au cours de l’année 2020, les États-Unis ont connu la plus forte hausse du nombre de meurtres depuis le début du registre national américain en 1960, selon les données compilées par le FBI dans son rapport annuel sur la criminalité.

La plus forte variation annuelle enregistrée auparavant avait été une augmentation de 12,7 % en 1968. Toutefois, le taux national (meurtres pour 100 000 habitants) reste encore inférieur d’environ un tiers au taux du début des années 1990.

Selon les données du FBI, les chiffres montrent environ 5 000 homicides de plus l’année dernière qu’en 2019, sur un total de 21 500 (il s’agit néanmoins d’un chiffre inférieur à celui de la période particulièrement violente du début des années 1990).

Les raisons de cette augmentation ne seront peut-être jamais totalement connues, mais les analystes ont pointé du doigt de nombreux facteurs contributifs possibles, notamment les divers facteurs de stress liés à la pandémie, la montée en puissance de la méfiance entre la police et le public suite au meurtre de George Floyd, le décrochage de la police en réponse aux critiques ou l’augmentation du port d’armes à feu dans la rue.

Environ 77 % des meurtres dénoncés en 2020 ont été commis avec une arme à feu, le quota le plus élevé jamais enregistré, soient 10 points de plus que les 67 % d’il y a dix ans.

Le changement en ce qui concerne les meurtres est généralisé : il s’agit d’un phénomène national, et non régional. Les meurtres ont augmenté de plus de 35 % dans les villes de plus de 250 000 habitants. Ce taux a également augmenté de plus de 40 % dans les villes de 100 000 à 250 000 habitants, et d’environ 25 % dans les villes de moins de 25 000 habitants.

Même avec l’augmentation des meurtres et la hausse d’environ 5 % des crimes violents, les nouvelles données montrent que, globalement, les crimes graves ont diminué de 4 à 5 % en 2020.

Le meurtre, bien qu’il ait un coût social plus élevé, constitue une petite partie des crimes graves selon la définition du FBI. Une partie de la réduction de la criminalité générale était clairement liée à la pandémie. Sept infractions d’atteinte aux biens sur dix sont des vols, et il est difficile de commettre un vol à l’étalage lorsque les magasins sont fermés. Mais la criminalité générale était déjà en déclin bien avant la pandémie : 2020 a été la 18e année consécutive de baisse de la criminalité générale.

Les preuves de l’emploi des agents de police ont également été un facteur déterminant. Une enquête menée auprès de 200 services de police a révélé une importante augmentation des mises à la retraite entre avril 2020 et avril 2021.

Les grands services de police étaient beaucoup plus susceptibles que les petits de signaler une diminution du nombre d’effectifs. Newark et la ville de New York ont enregistré certaines des plus fortes baisses en pourcentage, New York chutant de plus de 2 500 agents de 2019 à 2020.

Les données sur la criminalité dans les grandes villes suggèrent que le meurtre continue d’augmenter en 2021 par rapport à 2020 bien que cette augmentation ne soit pas considérable. La compilation des données de 87 villes ayant des données accessibles au public montre jusqu’à présent une augmentation des meurtres de 9,9 % par rapport aux mêmes critères en 2020.

Certaines villes comme Portland, Oregon et Las Vegas connaissent de fortes hausses par rapport à l’année dernière. D’autres grandes villes comme Chicago ou New York connaissent des chiffres similaires après une croissance significative en 2020. Certaines ville comme Saint Louis (qui avait le taux de meurtre le plus élevé de la nation en 2020) indiquent des diminutions majeures.

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