Du 31 mai au 6 juin 2021, Europol a soutenu les journées d’action coordonnée au niveau européen contre la traite des êtres humains à des fins d’exploitation par le travail. L’opération, menée par les Pays-Bas, a impliqué un large éventail d’autorités, notamment la police, les douanes et les gardes-frontières, les inspecteurs du travail ainsi que les autorités fiscales. Au total, 23 pays ont participé aux activités opérationnelles coordonnées.

La semaine d’action coordonnée a entraîné :
- 229 arrestations (73 pour la traite d’êtres humains)
- 630 victimes potentielles de différents types d’exploitations identifiées
- plus de 4890 sites vérifiés
- le contrôle de 16 530 véhicules
- le contrôle de 56 250 personnes
- 750 nouvelles enquêtes ouvertes, dont 150 liées à la traite des êtres humains.
Les autorités policières ont mené des inspections dans les secteurs à forte intensité en main-d’œuvre, qui nécessitent des travailleurs peu qualifiés. Les employés de secteurs tels que le transport, la logistique et la construction sont plus vulnérables à l’exploitation en raison du faible niveau d’éducation et de sensibilisation requis en matière de droits du travail et de traite des êtres humains. L’impact économique de la pandémie de COVID-19 a également renforcé certaines vulnérabilités. Les victimes acceptent, par exemple, un emploi dans des conditions de travail pouvant avoir des conséquences sur leur santé. Ces facteurs de dangerosité comprennent des environnements de travail surpeuplés, de faibles niveaux d’hygiène mais également l’absence de supervision sanitaire.
Les risques d’exploitation varient d’un secteur à l’autre. Les industries du transport emploient de nombreux ressortissants de pays tiers, exposés aux risques d’exploitation liés aux heures supplémentaires et aux salaires très réduits. Les inspections ont également visé l’exploitation des employées de maison, occupées 24 heures sur 24 aux soins de personnes ou d’animaux. Certains secteurs d’activité, tels que les salons de manucure, ont été liés à l’exploitation de victimes d’origine vietnamienne. Leur vulnérabilité est souvent accrue par la servitude pour dettes, liée à leur voyage jusqu’à l’Union européenne. De plus, les autorités se sont concentrées sur l’exploitation possible des migrants cherchant à obtenir le statut de réfugié au cours de leur procédure de demande d’asile. L’accent a également été mis sur les facilitateurs impliqués dans la traite des êtres humains, notamment par le biais de l’utilisation de documents falsifiés et frauduleux.
Europol a coordonné les journées d’action et a facilité l’échange d’informations entre les pays participants. Elle a également fourni son soutien analytique et opérationnel, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, et a simplifié l’échange de communications en temps réel entre les autorités participantes.
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