Le Conseil européen adopte des conclusions concernant l’impact de la pandémie sur la sécurité intérieure et la menace terroriste

Les conclusions constatent qu’il existe des menaces et des défis imprévisibles engendrés par la crise en ce qui concerne la sécurité intérieure. En mettant l’accent sur une meilleure utilisation des moyens de coopération existants et sur la base des structures établies, le Conseil :

– encourage les États membres à identifier des solutions pratiques afin d’éviter des difficultés de coopération stratégique opérationnelle et tactique transfrontalière pour faire respecter la loi.

– souligne la nécessité d’éviter l’infiltration de réseaux criminels dans la mise en œuvre de l’UE de nouvelle génération.

– encourage le CEPOL et les États membres à développer une formation basée sur des scénarios et des exercices pratiques afin de garantir la préparation et la résistance aux pandémies futures et d’autres crises.

– insiste sur la nécessité pour la Commission de soutenir Europol et le laboratoire d’innovation afin d’établir un instrument commun, robuste et sûr pour les communications dans le cadre de la coopération policière au sein de l’Union européenne.

– recommande aux États membres de développer et de promouvoir des campagnes de sensibilisation pour leurs citoyens afin d’éviter l’impact des activités de cybercriminalité, la désinformation et les discours de haine.

– incite les États membres à partager les meilleures pratiques en matière de stratégies visant à améliorer les canaux de signalement des victimes de délits, telles que la violence domestique et les abus sexuels, en cas de confinement et de crise.

Jusqu’à présent, l’incidence de la pandémie de COVID-19 sur la menace terroriste semble avoir été limitée. Cependant, la pandémie prolongée peut accroître la vulnérabilité des États membres et les risques de radicalisation. La présence en ligne de groupes extrémistes augmente depuis le déclenchement de la pandémie. En raison de la COVID-19, les autorités antiterroristes ont dû compter de plus en plus sur les capacités en ligne, ce qui a entravé leur travail.

À moyen et à long terme, la pandémie et ses conséquences socioéconomiques peuvent constituer un terreau fertile pour les discours extrémistes. Certains groupes extrémistes (violents) d’extrême gauche, d’extrême droite et islamistes ont déjà intégré la COVID-19 dans leurs argumentations, ce qui pourrait engendrer des problèmes de sécurité à moyen et long terme. Les conclusions sont les suivantes :

– inciter les États membres à contribuer en permanence à l’évaluation en ligne de la menace terroriste en fournissant des informations aux organismes compétents de l’Union européenne. L’INTCEN (Centre de situation et du renseignement de l’Union européenne) et Europol devraient continuer à approfondir leur évaluation de l’incidence de la pandémie sur les opérations terroristes.

– inviter les États membres à mettre rapidement en œuvre la réglementation visant les contenus terroristes en ligne, et la Commission et l’unité de référence de l’Union européenne chargée du signalement des contenus sur Internet à apporter un soutien grâce à leur expertise technique et opérationnelle.

– souligner l’influence des algorithmes et leur rôle dans la promotion de la radicalisation comme un autre point clé qui mérite l’attention.

– tenir compte de la nécessité d’accorder une plus grande attention aux risques émergents en matière de sécurité, ainsi qu’aux opportunités découlant des nouvelles technologies, et souligner le rôle du centre d’innovation de l’UE.

– insister sur l’importance primordiale de la poursuite du développement de systèmes et de canaux de vidéoconférence sécurisés pour l’échange d’informations classifiées.

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