Plusieurs services de police des États-Unis ont déployé le chien robot cyber-K-9 dans différentes situations, comme par exemple lors de prises d’otages. Les partisans de leur utilisation disent que les robots peuvent aider à maintenir les policiers hors de danger, alors que les opposants s’inquiètent de la manière dont ils pourraient être utilisés sans directives politiques claires.

Il s’agit d’un robot équipé de caméras, de lumières et d’un système de communication bidirectionnel qui permet à l’agent qui le contrôle de voir et d’écouter son environnement en temps réel. Les services de police de New York (NYPD) ont acquis le robot en décembre 2020 et l’ont utilisé, jusqu’à présent, trois fois en service actif. La dernière utilisation remonte à quelques jours seulement, lorsqu’il a gravi les escaliers d’un appartement du Bronx à la recherche de deux suspects dans le cadre d’une enquête en cours.
Le robot, commercialisé sous le nom « Spot » par la société de robotique Boston Dynamics, coûte 74 000 dollars. Les agents de la police de New York ont déclaré qu’il s’agit d’une nouvelle technologie prometteuse qui pourrait sauver des vies et réduire les risques pour les policiers, collectant des informations dans des lieux à risque et éliminant la nécessité d’envoyer des humains dans des situations compliquées (l’automne dernier, par exemple, il a été utilisé pour envoyer de la nourriture lors d’une prise d’otages dans le Queens).
La police de New York a expliqué via Twitter qu’elle utilise des robots depuis les années 70 pour sauver des vies lors de prises d’otages et d’incidents préjudiciables. Ce modèle de robot est testé pour évaluer ses capacités par rapport aux autres modèles utilisés par les services d’urgence et les pompiers.
Le déploiement de cette technologie pour la surveillance policière soulève également d’autres questions, selon Jay Stanley, analyste politique principal de l’association American Civil Liberties Union. Le robot pourrait-il être autonome ? Est-ce un bon investissement à un moment où les communautés remettent en question les relations entre les policiers et les citoyens ?
L’une des questions est de savoir si la police sera transparente, aura des politiques claires pour utiliser cette technologie et veillera à ce que le public fasse partie de la conversation à chaque étape du processus.
Boston Dynamics, le fabricant du robot, a déclaré qu’une clause avait été ajoutée dans le contrat, précisant que Spot ne peut pas être utilisé pour causer des dommages physiques ou intimider les civils.
Le département de police d’Honolulu utilise un Spot principalement pour prendre des mesures dans une zone de tentes pour sans-abri pendant la pandémie de COVID-19. Cette utilisation a également fait sensation, pour différentes raisons : le chien robot a été acheté avec environ 150 000 dollars d’aide fédérale pour le coronavirus, selon le site Honolulu Civil Beat.
John McCarthy, directeur adjoint de la police de New York, a déclaré dans un communiqué que le robot avait d’autres utilisations liées à la pandémie, notamment les images thermiques et la livraison de nourriture et de médicaments.
Actuellement, une grande partie de ce travail est effectuée par des agents, dont certains sont payés en heures supplémentaires. À long terme, le robot Spot permettra d’économiser de l’argent et maintiendra les agents hors de danger.
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