La police grecque disposera bientôt de nouveaux dispositifs qui lui permettront d’effectuer une reconnaissance faciale et une identification des empreintes digitales en temps réel, en dehors des locaux de police.

Le plan de déploiement de cette nouvelle technologie s’inscrit dans le cadre du projet « Police intelligente ». Annoncé en 2017, ce projet de 4,5 millions d’euros vise à permettre à la police d’identifier les citoyens et de vérifier leur identité lors de contrôles ou d’arrestations. La plupart des coûts du projet (75 %) sont couverts par le Fonds pour la sécurité intérieure (FSI) de la Commission européenne.
À l’heure actuelle, les citoyens qui ne sont pas en mesure de fournir de document d’identification lorsque la police les arrête dans les rues de Grèce doivent être transférés au poste de police le plus proche pour vérifier leur identité. Les nouveaux dispositifs permettront de gagner du temps en ce qui concerne l’identification des citoyens, puisqu’elle se fera en temps réel.
L’objectif de la police grecque est d’effectuer des vérifications en temps réel concernant les personnes, les véhicules et les objets. Cela améliorera la sécurité des agents de police, réduira les inconvénients pour les citoyens et permettra d’économiser des ressources humaines et matérielles.
La police grecque distribuera initialement au moins 1 000 dispositifs électroniques, avec la possibilité d’en livrer 9 000 autres cet été, si le système s’avère efficace.
Les dispositifs, similaires à des smartphones, sont connectés à 20 bases de données différentes appartenant à des autorités nationales et internationales, telles que le ministère des Transports et le ministère des Affaires étrangères de Grèce, Europol, le FBI et Interpol.
En mars 2020, Homo Digitalis, une organisation à but non lucratif de défense des droits numériques en Grèce, a soumis une demande à l’Autorité grecque de protection des données (APD) pour exprimer ses inquiétudes quant à la légalité du projet « Police intelligente ».
Homo Digitalis a fait valoir qu’il est très probable que la police grecque enfreigne les lois de l’Union européenne relatives au traitement des données à caractère personnel prévues dans la Constitution grecque, les lois nationales liées au Règlement général sur la protection des données (RGPD) et la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne.
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