Situation et tendances en matière de terrorisme dans l’Union européenne 2020

Europol a publié le rapport TE-SAT 2020, qui présente une vision globale des incidents et des évolutions en matière de terrorisme dans l’Union européenne en 2019.

Les attaques terroristes dans l’Union ont fait dix morts et 27 blessés. Il s’agissait d’attentats djihadistes, sauf en ce qui concerne l’un des blessés, victime d’une attaque terroriste d’extrême droite. En plus de ces attaques terroristes, l’Allemagne a signalé deux attaques extrémistes violentes considérables qui ont fait trois morts et plusieurs blessés. En dehors du territoire de l’Union européenne, 17 civils d’États membres ont été tués dans un attentat terroriste au Sri Lanka, le 21 avril 2019.

En 2019, 1 004 personnes soupçonnées de délits liés au terrorisme ont été arrêtées dans 19 États membres de l’Union européenne, dans des pays comme la Belgique, la France, l’Italie, l’Espagne et le Royaume-Uni, qui ont enregistré les chiffres les plus élevés. Le nombre total de détenus a légèrement diminué pour la deuxième année consécutive, mais les chiffres montrent que le terrorisme reste géographiquement répandu dans toute l’Union.

Les États membres de l’Union européenne ont indiqué que les personnes emprisonnées pour des délits de nature terroriste, mais aussi les détenus qui se radicalisent en prison, représentent une menace, à la fois pendant leur incarcération et après leur libération. C’est ce qu’illustrent l’attaque inachevée du 5 mars dans une prison française et l’attaque déjouée du 23 juillet contre des gardiens de prison, en France également, ainsi que l’attaque du 29 novembre à Londres par un prisonnier récemment libéré, toutes survenues en 2019. La France a déclaré que plus de 500 terroristes condamnés sont incarcérés dans les prisons françaises, ainsi que 900 individus radicalisés. Entre mi-2018 et fin 2019, quatre attentats en tout ont été déjoués dans les prisons françaises.

Le nombre total d’incidents liés au djihadisme dans l’Union européenne a légèrement diminué (21 en 2019 et 24 en 2018), mais ces incidents touchent une zone qui reste géographiquement étendue. Huit États membres ont subi des attaques terroristes djihadistes achevées, ratées ​​ou déjouées, soit le même nombre qu’en 2018.

Comme les années précédentes, les attaques identifiées comme ethnonationalistes représentaient la plus grande part des attaques terroristes (57 sur 119). Leur nombre a diminué par rapport à 2018 (83).

En 2019, près de la moitié des attentats inspirés par le djihadisme impliquaient l’utilisation d’explosifs. L’objectif principal des terroristes était d’attenter à la vie de civils dans des lieux à forte fréquentation. Tous les attentats djihadistes ont échoué ou ont été déjoués par les autorités.

Dans l’Union européenne, peu d’éléments laissent à penser qu’il existe un lien systématique entre la délinquance et le terrorisme. Les criminels et les terroristes vivent dans certaines zones marginalisées, au sein de la même famille ou dans la même prison, ce qui rend possible le contact ou la coopération fondée sur des transactions. Il convient cependant de noter que les criminels se méfient des individus suspectés d’actes terroristes, car ils attirent l’attention sur leurs activités. Les criminels expérimentés font, en revanche, d’intéressantes recrues pour les groupes terroristes.

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