Les données utilisées pour les années 2010 à 2019 ont été compilées à partir des chiffres de la Police nationale civile du Guatemala (PNC) et rendues publiques par l’Institut national de la statistique (INE).

Pendant cette période, le taux de morts violentes pour 100 000 habitants a maintenu une tendance à la baisse. À la fin de l’année 2019, ce taux est de 21,5. C’est le taux le plus bas de cette période, et il se rapproche de la moyenne latino-américaine (20,1). Par ailleurs, ce taux dépasse l’objectif fixé par la Politique générale du gouvernement pour 2016-2020, qui consistait à atteindre un taux de 23,5 pour l’année 2019.
Le taux de morts violentes poursuit une tendance à la baisse marquée depuis 2010 : il a presque diminué de moitié, passant de 41,8 en 2010 à 21,5 en 2019, soit une baisse de 20,1 points.
Près de la moitié des victimes de mort violente en 2019 étaient des jeunes âgés de 18 à 30 ans. Le taux de morts violentes dans cette tranche d’âge est de 41,2 pour 100 000 habitants, presque le double du taux national.
En 2019, 85 % des victimes de mort violente étaient des hommes. Les morts violentes chez les hommes ont diminué de près de 9 % par rapport à l’année 2018. Les morts violentes chez les femmes représentent 15,4 % du total de ces morts en 2019 et n’ont diminué que de 3,2 % par rapport à l’année 2018. La proportion de femmes parmi l’ensemble des victimes a augmenté depuis 2012, où elle s’élevait à 11,1 %, pour atteindre 15,4 % en 2019.
Les homicides ont diminué de 33,2 % au cours des quatre premiers mois de l’année 2020, en comparaison avec la même période de l’année précédente.
Le taux global de criminalité de l’année 2019 marque une hausse de 6,9 % par rapport à celui de 2018, principalement en raison de l’augmentation dans le domaine des extorsions : on en comptait 29 497 en 2018, et 31 540 en 2019. Plus inquiétant encore, en 2013, les extorsions représentaient 15 % de l’ensemble des crimes, mais en 2019, elles représentaient près de la moitié de l’ensemble des crimes recensés par le PNC.
En effet, les extorsions déclarées ont presque triplé depuis 2013, ce qui pourrait être dû en partie à une confiance accrue dans les institutions, à des améliorations des mécanismes de déclaration ou à une augmentation réelle de la criminalité.
Toutefois, à l’exception des extorsions, l’ensemble des crimes a marqué une baisse par rapport à l’année précédente. Historiquement, le nombre de blessures était supérieur au nombre d’homicides, mais en 2019, on comptait plus de déclarations d’homicides que de blessures.
En ce qui concerne les disparitions, le viol et la violence domestique, les femmes ont été plus affectées que les hommes.
En revanche, dans le domaine des vols, avec 51,1 victimes pour 100 000 habitants, 8 victimes sur 10 étaient des hommes. De plus, 7 victimes de vol sur 10 étaient âgées de 18 à 40 ans.
_____
Aquest apunt en català / Esta entrada en español / This post in English