Un rapport sur la situation en matière de terrorisme en 2019 dans l’Union européenne

363.- baixaEuropol a récemment publié un rapport sur la situation en matière de terrorisme dans l’Union européenne, qui révèle les chiffres et les tendances concernant les attentats, les attaques et les arrestations de terroristes présumés dans l’Union en 2019.

En conséquence de ces activités terroristes :

  • 119 attentats au total, avortés ou achevés, ont été signalés par 13 États membres de l’Union européenne.
  • 1 004 personnes ont été arrêtées pour des délits liés au terrorisme dans 19 États membres.
  • Les pays ayant procédé au plus grand nombre d’arrestations sont la Belgique, la France, l’Italie, l’Espagne et le Royaume-Uni.
  • 10 personnes ont été tuées et 27 ont été blessées dans des attaques terroristes au sein de l’Union européenne en 2019. Il s’agissait presque exclusivement d’attentats djihadistes, bien que la tendance à la baisse de ce type d’attaques se poursuive.
  • La situation dans les zones de conflit hors d’Europe a continué à affecter les circonstances du terrorisme djihadiste en Europe.

Plusieurs cas de financement du retour de combattants terroristes étrangers ont été observés en 2019, bien que le financement de groupes terroristes hors d’Europe ait diminué par rapport aux années précédentes.

Le rapport attire l’attention sur les attaques terroristes d’extrême droite, qui se sont faites plus fréquentes au cours de la dernière période, passant d’une attaque en 2018 à six en 2019. Le document souligne que les attentats de Christchurch (Nouvelle-Zélande), de Poway (États-Unis), d’El Paso (États-Unis), de Bærum (Norvège) et de Halle (Allemagne) s’inscrivent dans une vague d’incidents violents à l’échelle mondiale. Les auteurs de ces incidents faisaient partie de communautés transnationales similaires, avec un réseau commun, et se sont inspirés les uns des autres.

Le rapport explique également que les extrémistes de droite violents entretiennent des liens internationaux en participant, par exemple, à des concerts ou à d’autres types de manifestations.

En ce qui concerne les attentats terroristes d’extrême gauche et de type anarchiste, les chiffres ont été similaires à ceux de 2016 et 2017, après une baisse en 2018. Toutes les attaques ont eu lieu en Grèce, en Italie ou en Espagne. Quant aux arrestations pour activités terroristes d’extrême gauche présumées, on en comptait 34 en 2018, mais elles ont triplé en 2019, s’élevant au nombre de 111, principalement localisées en Italie. Les explosifs utilisés par ces groupes étaient fabriqués à partir de matériaux faciles d’accès.

L’utilisation d’armes à feu et d’explosifs est restée prédominante dans les attentats terroristes à caractère séparatiste et dans les attaques violentes inspirées par des idéologies d’extrême droite.

Les mesures prises par les plateformes de réseaux sociaux pour lutter contre la diffusion de propagande terroriste ont conduit certains groupes à revenir aux formules traditionnelles de communication en ligne. Les suspects arrêtés pour propagande terroriste en Europe étaient parfois impliqués de longue date dans des activités djihadistes.

Dans l’Union européenne, peu d’éléments laissent à penser qu’il existe un lien entre le crime organisé et le terrorisme qui serait systématique et clairement défini. Cependant, on observe des indices de certaines transactions entre criminels et extrémistes de bas niveau, qui coïncident souvent socialement dans les zones marginalisées.

_____

Aquest apunt en català / Esta entrada en español / This post in English

Deixa un comentari