Le virus de la cybercriminalité

351. green-hoodie-thumbnailLes cyberdélinquants sont nombreux à tenter d’exploiter la pandémie de COVID-19 au moyen de différents types d’arnaques et d’attaques. Le nombre de victimes potentielles restant chez elles et utilisant des services en ligne dans l’Union européenne étant plus élevé que jamais, les cyberdélinquants disposent de nombreux moyens d’exploiter les opportunités et les vulnérabilités émergentes.

En avril 2020, Europol a publié le document Catching the virus cybercrime, qui dresse une liste des principales menaces de la cyberdélinquance :

  • l’impact de la pandémie de COVID-19 sur la cybercriminalité a été très visible et marquant par rapport à d’autres activités criminelles ;
  • les cybercriminels actifs ont su s’adapter rapidement afin de tirer profit de l’anxiété et de la peur de leurs victimes ;
  • des campagnes de phishing et de ransomware sont menées à bien afin d’exploiter la crise actuelle, et il est prévu que leur portée et leur ampleur continuent d’augmenter;
  • les activités liées à la distribution de matériel d’exploitation sexuelle d’enfants en ligne augmentent, selon un certain nombre d’indicateurs. Le Darknet continue d’héberger différentes plateformes, telles que des marketplaces et des boutiques en ligne, pour distribuer des biens et des services illicites ;
  • après une première fluctuation des ventes sur le Darknet au début de la crise en Europe, la situation s’est stabilisée en mars 2020 ;
  • les vendeurs tentent d’innover en offrant des produits liés à la pandémie de COVID-19 ;
  • la dynamique de l’offre et de la demande pour certains produits pourra être affectée ;
  • les distributeurs du Web surfacique font face à des pénuries de produits ;
  • les organisations criminelles cherchent à exploiter cette crise de santé publique pour leur propre profit ou pour faire avancer leurs intérêts géopolitiques ;
  • les fausses informations concernant l’épidémie de COVID-19 continuent de se propager dans le monde entier, ce qui peut avoir des conséquences néfastes sur la santé publique et la communication pendant la crise.

Les logiciels rançonneurs ont été la plus grande menace cybercriminelle de ces dernières années. La crise actuelle pourrait bien changer cette dynamique. En effet, la pandémie peut multiplier les effets néfastes d’une attaque réussie contre certaines institutions, ce qui renforce le besoin d’une cyber-résilience efficace.

Il est prévu que le nombre de tentatives de phishing tirant profit de cette crise continue d’augmenter et que de plus en plus de cyberdélinquants inexpérimentés seront en mesure de déployer un ransomware-as-a-service. Mais ces campagnes n’aboutiront pas toutes à des attaques réussies, en raison du manque d’expérience et de compétences techniques des délinquants.

Les délinquants tenteront probablement également d’exploiter les enfants confinés les plus vulnérables sur le plan émotionnel à travers le grooming, la coercition sexuelle et l’extorsion.

Les enfants ayant accès à Internet sans surveillance seront de plus en plus susceptibles d’être exposés à des délinquants par le biais d’activités en ligne telles que des jeux, des groupes de discussion, des tentatives de phishing par e-mail, un contact non sollicité sur les réseaux sociaux, etc.

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