Le gouvernement du Honduras et le Secrétaire général de l’Organisation des États américains (OEA) se sont mis d’accord sur une stratégie pénitentiaire visant à renforcer les capacités de l’Institut national pénitentiaire (INP) du Honduras.
La stratégie s’étendra sur une période de 9 mois et devra comprendre des services axés sur les droits de l’homme de la part de l’INP.
L’accord consiste en une restructuration du système pénitentiaire à l’aide de politiques d’intégration, ce qui contribuera à la réinsertion sociale des personnes privées de liberté au Honduras.
L’OEA considère que pour bâtir des sociétés sans violence ni crime organisé, les lieux de privation de liberté doivent éduquer et offrir la possibilité de réhabiliter et de réintégrer les personnes qui ont commis des délits.
Une grande partie de la population incarcérée retrouvera à un moment donné sa liberté et doit donc se préparer à réintégrer la société.
La stratégie sur laquelle l’OEA et le Honduras travailleront pendant une période de 9 mois devra comprendre des services axés sur les droits de l’homme de la part du système de surveillance des personnes privées de liberté.
L’OEA a annoncé que les principaux domaines d’action de l’accord seraient les suivants :
– L’amélioration de l’administration et de la gestion des infrastructures du système pénitentiaire
– La sécurité, le contrôle et la vie à l’intérieur de la prison
– La réhabilitation et la réinsertion intégrale
– L’assistance post-carcérale
– La transparence et la responsabilité
L’accord a été signé dans le cadre de la quatrième Réunion des autorités responsables des politiques pénitentiaires et carcérales des Amériques.
Il convient de rappeler que, selon les chiffres officiels du Honduras, il y a eu 3996 homicides en 2019, soit 7,1 % de plus qu’en 2018, année lors de laquelle 3732 crimes ont été enregistrés.
Le rapport souligne également que 80 % des victimes d’homicide du pays sont des personnes économiquement actives âgées de 18 à 50 ans, et qu’environ 6,5 % ont moins de 18 ans.
La violence causée par le crime organisé et le trafic de drogue est l’un des principaux problèmes du pays, qui fait partie des pays utilisés pour le passage de la drogue d’Amérique du Sud aux États-Unis.
Le gouvernement tient pour responsables les gangs Mara Salvatrucha (MS13) et Barrio 18 de la plupart des homicides enregistrés en raison de disputes territoriales liées au trafic de drogue et à l’extorsion de fonds.
En ce qui concerne les féminicides, le crime organisé est responsable de 70 % des décès violents de femmes au Honduras, où 271 femmes ont été tuées en 2019.Plus de 90 % de ces meurtres sont restés impunis. Les 30 % de décès de femmes restants ont été causés par leurs partenaires ou ex-partenaires. Un pays de 9,2 millions d’habitants où une femme est tuée toutes les 18 heures.
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