La Suède s’inquiète, de plus en plus, de l’augmentation de la violence armée

330.- turning-torso-4009540_960_720En Suède, durant l’année 2019, ont eu lieu 320 affrontements armés qui ont fait 41 morts et plus de 100 blessés. Cette escalade de la violence, serait due à des conflits entre bandes, principalement liés au trafic de drogue.

À la mi-novembre 2019, le Danemark a même temporairement suspendu les accords de Schengen et appliqué des contrôles à la frontière suédoise. Le motif de cette fermeture de la frontière à la libre circulation des personnes et des biens était d’éviter l’effet contagion de la violence venue de Suède en empêchant l’entrée de bandes criminelles, qui ont fait 129 morts au cours des trois dernières années.

Cependant, la police danoise estime que des affrontements entre bandes criminelles suédoises sont à l’origine de l’explosion qui a détruit le siège de l’agence fiscale de Copenhague pendant l’été 2019 et du double assassinat qui a eu lieu dans l’une des banlieues de la capitale danoise.

Bien que le nombre d’affrontements, de morts et de blessés se maintienne depuis 2017, les nouvelles concernant cette violence sont devenues chaque fois plus préoccupantes. Par exemple, le dernier jour de l’année 2019, un jeune homme de 20 ans a été tué dans une banlieue de Stockholm. La victime portait un gilet pare-balles mais elle a été atteinte à la tête.

La police suédoise et les criminologues suédois considèrent que de nombreux meurtres sont des vengeances d’autres meurtres ou pour des questions d’honneur, parfois entre membres d’une même bande. Ces groupes naissent dans les banlieues des villes et n’auraient pas de structures internes très rigides.

À Stockholm, environ 1 500 individus actifs auraient été identifiés comme appartenant à une cinquantaine de bandes criminelles, dotés d’une grande mobilité entre groupes. Leurs membres sont très jeunes et extrêmement violents. Cela est tellement vrai que l’échange de tirs ne constitue plus le problème le plus grave, ce qui préoccupe maintenant davantage, c’est l’augmentation du nombre d’explosions. Entre janvier et novembre 2019, il y en a eu plus de 230, soit une augmentation de 50 % par rapport à 2018.

Ces explosions servent essentiellement à menacer et à intimider. Elles ont généralement lieu dans des commerces ou des entreprises sans activité ayant leurs portes fermées une fois la nuit tombée. Il est arrivé qu’une explosion ait fait des victimes n’ayant rien à voir avec l’activité criminelle de ces bandes.

Par ailleurs, les échanges de coups de feu et les explosions avaient jusqu’à présent principalement eu lieu dans les grandes villes du pays comme Stockholm, Malmö ou Göteborg. Ces derniers temps, ces attaques ont diminué dans les grandes villes et se sont intensifiées dans des endroits qui n’avaient jusqu’à présent pas souffert ce type de violence. Cela est notamment le cas du nord de la Suède, qui a vu le nombre de fusillades passer de 3 en 2017 à 28 en 2019.

Il convient de mentionner que Malmö, la ville la plus violente à ce jour, a mis en œuvre une expérience pilote, ayant donné peu de résultats, qui a supposé d’importants efforts de la part de la police, de la municipalité, des services pénitentiaires et de la société civile pour tenter de sortir les jeunes de la spirale de violence liée aux bandes. Dans cette seule ville, la police a identifié à 80 mineurs âgés de huit à quatorze ans en tant que membres d’une bande.

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