Comment améliorer l’activité policière sur le Darknet ?

DARKNETÀ mesure que les activités quotidiennes se développent sur la toile, les délinquants et la criminalité s’intensifient également. Avec l’arrivée du Darknet, les délinquants peuvent perpétrer leurs méfaits selon des modalités plus difficiles à détecter, à contrôler et à décrypter par les forces de l’ordre.

Le Darknet procure anonymat et chiffrage, ce qui complique énormément l’identification des suspects et le recueil de preuves. Pour mieux comprendre ces défis, la RAND Corporation et le Forum de recherche des cadres de la police (PERF), au nom de l’Institut National de Justice (NIJ), ont convoqué un atelier afin de réunir des professionnels et des chercheurs de nombreuses disciplines, avec pour mission, d’identifier, en priorité absolue, les problèmes et les solutions potentielles liés à l’évidence du Darknet. Un agenda de recherche et de développement capable d’améliorer la capacité de compréhension et d’enquête sur les activités illicites du Darknet a été établi. Les participants de l’atelier ont identifié 46 solutions ou nécessités potentielles, consistant notamment à améliorer la formation des policiers, partager des informations avec toutes les juridictions et analyser les lacunes et les manques dont souffrent les lois actuelles en termes de recherches sur le Darknet.

Principales conclusions

  • L’amélioration de la formation des professionnels et l’échange d’informations pourraient avoir un impact majeur.
  • La nature même du Darknet et la manière dont les délinquants le mettent à profit sont assez méconnues.
  • Les policiers chargés d’enquêter négligent souvent des éléments physiques révélateurs des activités du Darknet lorsqu’ils rassemblent des preuves pendant une enquête criminelle. Ces éléments peuvent inclure des notes identifiant des portefeuilles de cryptomonnaies, des clés de chiffrage ou des adresses de sites hébergés sur le Darknet.
  • L’anonymat et le chiffrage associés aux activités du Darknet font qu’il est bien plus difficile pour les enquêteurs de démontrer la commission d’un délit.

Recommandations

  • Investir dans la formation à tous les niveaux, des professionnels les plus jeunes aux officiers supérieurs. Les niveaux de base doivent connaître les éléments quotidiens ayant une importance dans le cadre d’une enquête ; les niveaux supérieurs doivent garantir que les CV de formation des officiers et enquêteurs comprennent les compétences et les connaissances nécessaires.
  • Investir dans l’amélioration de l’échange d’informations entre agences, aux États-Unis comme à l’international.
  • Examiner les avantages d’investir davantage dans des structures d’organisation croisée, afin de faciliter la coopération et l’échange d’informations.
  • Encourager les organisations à développer de nouveaux critères pour tester les outils d’investigation utilisés pour rassembler des preuves dans des ordinateurs employant un programme du Darknet.
  • Faire des recherches sur la modernisation des lois associées à l’inspection d’éléments transmis par les courriers électroniques des USA et de services similaires.
  • Enquêter sur la nature de plus en plus interconnectée du crime et des délinquants afin de s’assurer que les policiers peuvent se centrer aussi bien sur la partie visible de l’iceberg (autrement dit les délits classiques) que sur celle qui est reste occulte, mais extrêmement importante (les délits électroniques) et peut mettre en danger la santé et le bien-être de la société.

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