Reconnaissant que le climat de sécurité s’était amélioré au Salvador, les États-Unis ont rabaissé le niveau d’alerte voyage destiné à leurs citoyens.
L’alerte voyage du Salvador se situe au niveau 2[1], ce qui est considéré comme un progrès pour ce pays d’Amérique Centrale et une façon d’en reconnaitre les efforts et les changements en matière de climat de sécurité.
Le président du Salvador, Nayib Bukele, a souligné qu’aucun gouvernement avant le sien n’avait obtenu le retrait de cet avertissement à ne pas se rendre dans ce pays d’Amérique Centrale en raison de son insécurité. En effet, lorsque N. Bukele a prêté serment en qualité de président – le 1er juin 2019 –, on y relevait une moyenne de 9,2 homicides par jour. En août dernier, le pays a enregistré le plus faible nombre d’homicides depuis les accords de paix de janvier 1992, avec 4,2 morts violentes par jour.
En 2018, les États-Unis ont émis une alerte voyage de niveau 3, recommandant à leurs ressortissants de reconsidérer tout voyage éventuel au Salvador et d’adopter les mesures de précaution nécessaires en raison du climat d’insécurité dans tout le pays. Le gouvernement de Bukele avait d’ores et déjà prié à plusieurs reprises les fonctionnaires nord-américains de rabaisser le niveau d’alerte en raison des premiers résultats du Plan de contrôle territorial, qui révélaient une diminution des homicides.
Qualifiant d’historique la décision nord-américaine, la ministre du Tourisme, Mme Morena Valdez, a estimé qu’était venu le moment d’attirer davantage de tourisme, mais aussi de promouvoir et de positionner les attraits du pays et dynamiser l’économie.
Le criminologue et expert en questions de sécurité et de bandes de jeunes délinquants, Ricardo Sosa, a souligné l’importance de cette évaluation du gouvernement des États-Unis après avoir contrôlé les indicateurs du pays. R. Sosa considère que tous les délits à fort impact affichent une tendance à la baisse, principalement dans le domaine de la violence homicide. Il juge positif qu’avec les dernières données criminologiques, le Salvador voie s’accroître ses possibilités d’attirer des investissements étrangers.
Précisons par ailleurs que le président du Salvador, Nayib Bukele, a conclu des accords de coopération avec les États-Unis pour contenir l’hémorragie d’émigration illégale que connaissait le pays d’Amérique Centrale, laquelle, selon des estimations des autorités américaines, a diminué de 60 %.
Récemment, le Salvador a déployé un contingent de 800 policiers et 300 officiers d’immigration afin de renforcer les principales frontières du pays, de prévenir le trafic des êtres humains et de combattre le crime transnational. Il a également signé un accord avec les États-Unis, lesquels faciliteront le retour de nombreux demandeurs d’asile.
Pour leur part, par le biais d’un communiqué de presse, les États-Unis ont déclaré que les alertes voyage ne reflétaient en aucun cas la nature de leurs relations bilatérales avec un pays. Néanmoins, les relations des États-Unis et du Salvador ont amorcé un virage important depuis l’arrivée au pouvoir du président Bukele, qui est devenu en quelques mois l’un des alliés les plus fervents des Nord-américains dans la région.
[1] Le niveau Alerte voyage 1 des États-Unis invite à la précaution. Le niveau 2 à voyager en restant vigilant. Le niveau 3 à reconsidérer le voyage et le niveau 4 à ne pas se rendre dans le pays.
_____
Aquest apunt en català / Esta entrada en español / This post in English