Équateur : le plan Más Seguridad, à la recherche d’une stratégie commune

Le plan Más Seguridad, qui avait été interrompu il y a 11 ans, reprend son cours. Le 15 août dernier, un accord interinstitutionnel a été signé entre les principales institutions concernées.

La réunion organisée par Cynthia Viteri, maire de Guayaquil, a rassemblé les plus hauts représentants de la Police nationale, du Service intégré ECU911, de la Corporation nationale des télécommunications (CNT EP), de la Corporation pour la sécurité des citoyens de Guayaquil (CSCG), de la Police métropolitaine, de la brigade des pompiers de Guayaquil, de l’Autorité municipale de la circulation (ATM), des forces armées et de la Direction municipale de la justice et de la surveillance.

La reprise de ce programme de sécurité est orchestrée par le ministère de l’Intérieur, le procureur général de l’État et le secteur privé. L’objectif de cette conjoncture interinstitutionnelle est de permettre aux organismes d’intervention en matière de sécurité des citoyens, d’ordre public et d’autres actions de servir l’intérêt commun, de promouvoir une culture de prévention et de participation citoyenne et de mener à bien un contrôle et un suivi des politiques, avec des évaluations et des rapports périodiques.

La ville de Guayaquil a offert ses ressources, son matériel et ses équipes dans le but d’améliorer la sécurité. 8 millions de dollars américains seront investis dans l’acquisition de 120 caméras de surveillance. L’une des stratégies consiste à unir les 1 100 caméras de la CSCG et les 500 caméras du Service intégré ECU911 du gouvernement.

Le gouvernement a également prévu d’investir dans 600 boutons de panique dans le cadre du plan Amiga ya no estás sola, ainsi que dans 600 caméras d’intervention (bodycam), dont 500 seront remises aux agents métropolitains et 100 à la police du tourisme. Un nouveau centre d’appel et des caméras utilisant une technologie de reconnaissance faciale feront également partie des améliorations.

Le ministère de l’Intérieur a déclaré qu’il s’agissait d’un plan d’action pour lutter contre la violence, le trafic de drogue, l’exploitation minière illégale, la pornographie infantile, les féminicides, la détention d’armes, etc. L’année dernière en Équateur, le nombre de décès dans le domaine de la vie en société a été supérieur à celui de la criminalité.

Le plan prévoit un impact majeur dans les zones qui affichent le plus grand nombre d’agressions, comme c’est le cas des quartiers Modelo et 9 de octubre, qui sont également ceux où l’activité commerciale de Guayaquil est au plus haut.

Selon les statistiques du ministère de l’Intérieur, ce quartier d’affaires du centre-ville est celui où les vols sont les plus fréquents. De janvier à mai 2019, 284 cas ont été signalés, soit une augmentation de 10,08 % par rapport à la même période en 2018.

Le plan Más Seguridad comprend l’intégration de groupes de travail où entrepreneurs, journalistes, universitaires, représentants politiques et autres débattront et proposeront des solutions pour améliorer la sécurité.

Les groupes de travail rédigeront leurs initiatives sur la manière d’améliorer les services de sécurité et de justice pour un traitement approprié des informations sur les délits, un service complet aux victimes et une coexistence pacifique.

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