En France, l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) a publié son rapport annuel sur la violence et les incivilités dans le football amateur pour la saison 2017-2018. Selon l’étude, 1,8% des matchs joués ont enregistré des incidents violents ou des actes d’incivilité.
Depuis 2007, l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales émet un rapport annuel sur les violences et incivilités dans le football amateur. L’étude analyse les données fournies par la Fédération française de de football qui recense les incidents violents et les actes d’incivilité moyennant une application informatique (« Observatoire des comportements »).
Sur la base de l’analyse des données obtenues, certaines mesures préventives sont mises en place. Lorsque se produisent des actes violents au cours d’un match, ils sont enregistrés et le match est qualifié de « sensible » ; ainsi, lors de futures rencontres, des moyens de sécurité supplémentaires seront déployés pour prévenir les agissements répréhensibles. D’autre part, la Fédération française de football met en œuvre diverses actions à partir des données collectées, notamment le Programme éducatif fédéral (PEF), une série de fiches éducatives mises à la disposition des éducateurs pour enseigner les avantages du sport dans le respect des règles.
Le bilan présenté a rapporté des incidents violents ou des actes d’incivilité dans 11 335 matchs, soit 1,8% du total, ce qui montre une légère hausse de 0,2% par rapport à la saison précédente. Cette augmentation pourrait toutefois être due à une plus grande précision dans l’enregistrement des incidents, plus qu’à une hausse réelle des actes violents.
Dans la plupart des cas, l’acte violent le plus grave a été commis par un joueur (89%), dans 5% des cas par les dirigeants des équipes et dans 3% des cas par les spectateurs. Lorsqu’on observe le club de provenance des agresseurs, les données sont très équilibrées : 47% des agresseurs chez les visiteurs, 46% chez les locaux et 6% issus des deux camps.
Quant à la nature de l’agression, dans presque la moitié des cas, l’acte le plus grave était l’agression verbale (49%), dont 9% étaient des menaces. 45% des incidents violents recensés étaient des agressions physiques. Soulignons que, sur cette saison, 9 agressions par arme ont été enregistrées, ce qui représente moins de 1% du total. Par ailleurs, dans 76 matchs, sur un total de 11 335, l’incident le plus grave était à caractère raciste ou discriminatoire.
Les violences et les incivilités dans le football amateur – saison 2107-2018
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