L’activité des bandes en Angleterre se tient souvent sous le radar des autorités, néanmoins, il n’est pas facile de définir ce qu’on entend par bande.
Un rapport a estimé qu’actuellement, 27 000 filles et garçons appartiennent à des bandes en Angleterre.
Or, comment parvient-on à ce résultat ?
Chaque année, le Bureau de la statistique nationale fait une enquête sur la criminalité en interrogeant un panel représentatif de foyers sur leur expérience en matière de délinquance. Sur les trois dernières années, il a été demandé aux enfants de 10 à 15 ans s’ils se considéraient comme membres d’une bande urbaine.
Le bureau du commissaire à l’enfance en Angleterre a fait son propre calcul sur ces chiffres.
L’année dernière, sur un panel d’environ 4 000 enfants, 0,7% (environ 30 enfants) ont déclaré se considérer comme membres d’une bande urbaine. Ce chiffre a été augmenté pour atteindre le chiffre estimatif de 27 000 pour l’ensemble de la population en Angleterre.
Il s’agit là d’une estimation mais le rapport donne un chiffre très inférieur de 6 560 enfants réellement connus comme appartenant à des bandes par des équipes qui traitent avec des jeunes ou avec des services à l’enfance.
Étant donné la différence entre le chiffre le plus élevé et le chiffre le plus bas, le rapport conclut que la plupart des membres de bandes ne sont pas connus des autorités.
Bien qu’on ne puisse l’affirmer, il est probable qu’un grand nombre de jeunes méconnus des autorités appartiennent aux bandes, mais on ne peut pas non plus avoir la certitude que 27 000 enfants y soient nécessairement impliqués.
Vu que ces chiffres proviennent d’une analyse spécifique, il n’y a pas de données individuelles comparables sur la violence liée aux bandes et les activités criminelles en Écosse, au Pays de Galles et en Irlande du Nord.
En revanche, à Londres, la police métropolitaine alimente une base de données bien connue, la Gangs Matrix, qui contient les noms de 3 000 à 4 000 « personnes d’intérêt ».
La base de données a été critiquée pour son orientation disproportionnée vers les jeunes de couleur qui pourraient n’avoir aucun lien avec les crimes violents.
En 2017, lors de la dernière publication des estimations criminelles, un crime violent sur 500, recensé par la police de Londres, a été identifié comme étant associé aux bandes. Depuis 2010, 15% des homicides dans la capitale sont liés aux bandes.
Les enfants exploités par les bandes de trafiquants de drogues sont aussi une préoccupation grandissante.
Compte tenu du caractère illicite des opérations en matière de stupéfiants, la participation totale est difficile à chiffrer mais la plupart des données reçues par l’Agence nationale de la criminalité affectent des individus de moins de 15-17 ans.
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