Sous la coordination d’Europol et du Joint Action Taskforce (J-CAT), avec le soutien de la police hollandaise et de l’Agence nationale britannique, une série d’actions sont mises en œuvre dans le monde entier pour détecter les attaques aux utilisateurs par déni de service (DDoS). Il semble que webstresser.org a été le plus grand marché au monde où contracter des services DDoS, en collaborant au lancement de plus de 4 millions d’attaques pour un prix de 15 € par mois seulement.
Alors que certains centrent spécifiquement leurs actions contre les utilisateurs de webstresser.org, les agences de police du monde entier ont intensifié leurs activités contre les utilisateurs des services de DDoS en général. À ce propos, le FBI a saisi, le 15 décembre dernier, d’autre sites web de location de DDoS, y compris le relativement connu Downthem et Quantum Stresser. De même, la police roumaine a pris des mesures contre les administrateurs de deux plateformes DDoS de moindre portée et a mis à profit la preuve numérique, y compris les informations sur les utilisateurs.
La tendance excessive à la location de DDoS est une question urgente, essentiellement du fait de l’accès aisé qu’elle offre aujourd’hui. Pour un prix nominal modique, tout individu peu qualifié est à même de lancer des attaques DDoS sur un simple clic, en supprimant toutes sorte de sites web et de réseaux. Les dommages causés aux victimes peuvent être considérables, cela peut bloquer économiquement des entreprises et priver les utilisateurs des services essentiels qu’offrent les banques, institutions gouvernementales et forces de police.
Forts d’un anonymat perçu, beaucoup de jeunes férus de nouvelles technologies se livrent à cette infraction apparemment légère, en ignorant les conséquences que de telles activités en ligne peuvent entraîner. La cybercriminalité n’est pas un crime sans victimes et elle est prise très au sérieux par la police. Les effets secondaires qu’une enquête criminelle pourrait avoir sur la vie de ces adolescents peuvent s’avérer graves, voire déboucher sur une peine d’emprisonnement dans certains pays.
L’impact des attaques par DDoS s’est traduit récemment par la condamnation au Royaume-Uni d’un hacker âgé de 30 ans à presque trois ans de prison, après avoir été jugé coupable de se livrer à des attaques contre un leader politique. En novembre 2016, les DDoS s’en sont pris à l’accès à Internet avec une attaque qui a causé des dommages chiffrés à des millions de livres. Aux Pays-Bas, la police et le bureau du procureur ont lancé un projet appelé Hack_Right, destiné à traiter avec de jeunes délinquants pour éviter la commission de crimes plus graves.
Les aptitudes dans la codification, le jeu, la programmation d’ordinateurs, la sécurité cybernétique et tout autre aspect lié aux TIC connaissent une grande demande et il y a beaucoup de degrés et d’opportunités disponibles pour les utiliser avec prudence.
Ces actions sont développées dans le cadre d’EMPACT. En 2010, l’Union européenne a créé un cycle de politiques de quatre ans pour garantir une plus grande continuité dans la lutte contre le crime organisé à l’échelle internationale. En 2017, le Conseil de l’UE a décidé de poursuivre le cycle de politiques de l’UE sur la période 2018-2021. Le but est d’aborder les menaces les plus graves que représente le crime organisé international au sein de l’UE. Pour ce faire, il faut améliorer et renforcer la coopération entre les services pertinents des États membres de l’UE, les institutions et autres organismes, ainsi que les pays et organisations non communautaires, y compris le secteur privé lorsqu’il est utile.
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