Un enfant sur quatre risque d’être victime d’une catastrophe

La Bündnis Entwicklung Hilft et l’Institut de droit international pour la paix et les conflits armés (IFHV) ont publié le Rapport mondial des risques.

Cette année, les organisations se centrent sur la protection des enfants,  un groupe généralement vulnérable, et de leurs droits. D’après le rapport, 1 enfant sur quatre dans le monde vit dans un pays sujet aux catastrophes. C’est la raison pour laquelle, entre autres, le rapport lance un appel pour améliorer et protéger les droits des enfants, surtout en situation de risque.

Les enfants constituent un groupe souvent affecté à cause des crises et des catastrophes. Pour prévenir et réduire leur impact sur ces derniers et leurs familles, il faut établir des mesures de préparation et de coopération bien adaptées à la situation vécue. Afin de les garantir, les États devraient remplir leur devoir et ratifier la Convention des droits de l’enfant adoptée par les Nations unies en 1989.

Le rapport souligne le rôle important de l’éducation en temps de crise. Après une situation d’urgence, les institutions éducatives doivent créer un espace de protection où l’enfant puisse poursuivre son développement. L’école doit être un outil pour protéger l’enfant contre les abus (viol, exploitation…) et les maladies. L’absence de protection, à la longue, risque de générer un impact négatif sur la société : manque d’opportunités, pauvreté… En outre, l’école est un espace de sensibilisation servant à « comprendre » la catastrophe et à apprendre à la gérer émotionnellement, par exemple, en cas de perte d’un parent. Pour cela, il faut introduire des programmes éducationnels dont le but principal est de réintégrer les enfants dans le système éducatif de l’État aussi vite que possible, moyennant la détection et la guérison des traumatismes provoqués par la catastrophe.

Un autre point important est l’implication des enfants dans des projets et formations portant sur la préparation aux catastrophes, pour connaître leur vision de la situation et pouvoir développer une stratégie mieux appropriée et plus efficiente. Cela pourrait s’appliquer au Bangladesh où l’intervention du gouvernement n’est pas très efficace. La zone nord du pays subit régulièrement de grosses inondations, un phénomène qui détruit les habitations et les champs de culture. Pour tenter de trouver une solution au problème, trois ONG se sont regroupées pour mener à bien un projet de préparation aux catastrophes. Il s’agissait de former les professeurs d’école et les enfants et développer un plan d’urgence scolaire. En même temps, les écoles recevaient du matériel tel que parapluies, imperméables, lanternes… Pour l’heure, ces stratégies s’avèrent utiles, mais une meilleure coordination avec le gouvernement est nécessaire.

Certaines des recommandations visant à renforcer le rôle des enfants dans la gestion des catastrophes et autres crises seraient, selon la Bündnis Entwicklung Hilft :

  • Établir et prioriser les besoins des enfants en temps de crise.
  • Intégrer les enfants dans des projets de préparation et d’intervention face aux risques causés par les catastrophes. Prendre en compte leur perception des risques, leurs besoins, les idées et les solutions qu’ils proposent.
  • Les maternelles et les écoles sont des acteurs clé dans le soutien des enfants et leur famille durant les catastrophes. Une aide financière et des spécialistes dans le domaine éducatif sont nécessaires.
  • Des mesures spéciales pour secourir les enfants rapidement dans les lieux à haut risque. Souligner l’importance des centres de protection pour enfants.
  • Une aide internationale dans l’évacuation immédiate des enfants.

Liens utiles :

https://reliefweb.int/report/world/world-risk-report-2018-focus-child-protection-and-childrens-rights

https://entwicklung-hilft.de/

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