Changement climatique : la menace oubliée ?

patrick-hendry-534166-unsplash2017 a été l’année la plus chaude de l’histoire, marquée par de fortes pluies, la sècheresse, des vents violents et autres phénomènes atmosphériques extrêmes. Face à cette situation, certains critiques et académiciens avertissent les dirigeants politiques que les progrès vers un futur plus durable s’avèrent très lent. Il est à noter que certaines parties du globe subissent déjà les conséquences dévastatrices du changement climatique. D’après Oxfam, entre 2008 et 2016, une moyenne de 21,8 millions d’individus s’est déplacée vers d’autres régions pour fuir les conditions climatiques qui s’étaient progressivement dégradées. Généralement, les populations les plus affectées sont issues de pays à faibles revenus, où elles présentent un risque d’être déplacées cinq fois supérieur par rapport aux populations qui vivent dans des pays aux revenus plus élevés.

Tandis que la communauté internationale débattait sur la manière d’implanter l’Accord de Paris (2015) lors de la conférence des Nations unies (COP23) à Bonn, Trump a annoncé le retrait des États-Unis en tant qu’acteur dans la lutte internationale contre le changement climatique. Le président a promis de réduire les émissions de gaz qui, dans le pays, représentaient 20% des émissions totales dans le monde, mais sa sortie de l’accord a signifié une absence d’engagement pour réduire les niveaux de pollution. L’administration Trump a décidé que le changement climatique n’était plus une menace à traiter dans son programme national de sécurité. Fort heureusement, la majorité des acteurs et membres de la communauté internationale, un total de 197 signataires, ont continué à défendre l’initiative.

Une étude montre la corrélation positive entre le changement climatique et la recrudescence de conflits. Le changement climatique affecte les systèmes économiques, politiques et de sécurité à l’échelle mondiale : il les déstabilise et génère une compétition constante pour les ressources naturelles. Ce phénomène est considéré comme une menace pour les États dont la capacité à le combattre est limitée. Par exemple, l’énergie provenant de la combustion fossile non seulement accélère le changement climatique mais a aussi un effet immédiat : la pollution de l’air est la première cause de mort parmi toutes les formes de pollution existantes et a fait presque 6,5 millions de victimes en 2015. La pollution tue 15 fois plus de personnes que la guerre et autres formes de conflit violent, d’après le rapport annuel de la Munich Security Conference. N’oublions pas que plus de 20 pays, dont la France, le Royaume-Uni, le Canada et le Mexique, se sont engagés à une élimination progressive de l’énergie au charbon qui constitue un puissant accélérateur du changement climatique, mais jusqu’ici aucun résultat suffisamment satisfaisant n’a été constaté. La production d’énergie nécessaire devrait augmenté de 30% en 2040, soit l’équivalent de l’Inde ou de la Chine en termes de production actuelle d’énergie.

Liens utiles :

_____

Aquest apunt en català / Esta entrada en español / This post in English

Deixa un comentari