Avec l’opération Pangea XI d’Interpol, qui s’est tenue sur une semaine en octobre dernier, les autorités de police, douanières et de santé de 116 pays ont ciblé la vente en ligne illicite de médicaments et produits médicaux, ce qui a entraîné 859 arrestations et la saisie de produits pharmaceutiques potentiellement dangereux pour un montant de 14 millions de dollars.
Parmi les produits à risque saisis au cours de cette opération se trouvaient, entre autres, de faux médicaments contre le cancer, des cachets antidouleur contrefaits et des seringues inutilisables. Près d’un million d’emballages ont été inspectés et 500 tonnes de produits pharmaceutiques illicites ont été saisies dans le monde.
Ceux-ci comprenaient des anti-inflammatoires, des analgésiques, des pilules contre la dysfonction érectile, des hypnotiques et des sédatifs, des stéroïdes anabolisants, des pilules amincissantes et des médicaments pour traiter le VIH, la maladie de Parkinson et le diabète. Par ailleurs, plus de 110 000 dispositifs médicaux, dont des seringues, des lentilles de contact, des appareils auditifs et des instruments chirurgicaux, ont été saisis.
Les criminels ont également tenté d’éviter la détection de médicaments illicites moyennant le faux étiquetage des envois comme étant des produits originaux. Par exemple, plus de 4 millions de comprimés d’ibuprofène non étiquetés ont été saisis en Argentine après avoir été déclarés comme échantillons et, au Royaume-Uni, environ 150 000 somnifères puissants ont été récupérés dans des envois étiquetés comme vêtements, literie ou nourriture.
Les dispositifs médicaux contrefaits confisqués au cours de l’opération comprenaient 737 instruments de chirurgie cardiaque périmés, introduits par la Macédoine.
L’opération s’est soldée par la fermeture de 3 671 liens Web, y compris des sites Web, des pages de médias sociaux et des marchés en ligne.
L’opération a également alerté sur les éventuels dangers liés à l’achat de produits pharmaceutiques en ligne par le biais de vidéos, de brochures, d’expositions et de conférences dans les hôpitaux et les établissements scolaires.
Interpol a coordonné l’opération avec le soutien de l’Organisation mondiale des douanes (WCO), du Forum permanent pour le crime pharmaceutique international (PFIPC), du Groupe de travail des responsables de la lutte contre la drogue (WGEO), d’Europol, de l’Institut de sécurité pharmaceutique (PSI), ainsi que de Twitter, de Facebook et de sociétés de cartes de paiement.
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