La menace terroriste dans l’UE reste élevée

Le nouveau rapport sur la situation et l’évolution du terrorisme dans l’UE décrit des incidents et activités terroristes à l’échelle européenne.

En 2017, 68 victimes ont perdu la vie suite à des attaques terroristes dans l’Union européenne (UE). Bien que le nombre de morts ait diminué l’année dernière par rapport à 2016, le nombre d’attaques en Europe a toutefois augmenté. Le rapport 2018 d’Europol sur la situation et la tendance du terrorisme (TE-SAT) offre une vision générale de la menace terroriste à laquelle l’UE a dû faire face en 2017.

Neufs États membres de l’UE ont rapporté pas moins de 205 attaques terroristes déjouées, ratées et réalisées en 2017 (142 en 2016). Soit une augmentation de 45% par rapport à 2016 et un changement de la tendance à la baisse commencée en 2014.

Ces attaques ont fait 68 victimes mortelles et 844 blessés. La plupart des morts (62) étaient la conséquence d’attaques terroristes djihadistes. Le nombre d’attaques terroristes djihadistes est passé de 13 en 2016 à 33 en 2017.

975 individus ont été interpellés dans l’UE pour des crimes liés au terrorisme (1 002 en 2016). La plupart de ces interpellations étaient liées au terrorisme djihadiste, il s’agissait d’individus soupçonnés d’avoir participé aux activités d’un quelconque groupe terroriste, avoir planifié et préparé des attaques et être impliqués dans d’autres activités telles diffusion de propagande, recrutement et financement du terrorisme.

Le rapport souligne certaines des principales tendances :

  • Les récents attentats de terroristes djihadistes ont suivi trois modes opératoires :
    • Le choix d’attaquer des personnes plutôt que d’autres objectifs afin de provoquer une réponse émotionnelle chez le public en général (Paris, mai 2018, Barcelone, ​​août 2017) ;
    • Attaques à des symboles de l’autorité (Liège, mai 2018 ; Trèbes, mars 2018) ;
    • Attaques à des symboles du style de vie occidental (Manchester, mai 2017).
  • De nouveaux attentats dans l’UE de la part de terroristes djihadistes, suivant ces modes opératoires ou une combinaison de ces derniers, sont très probables.
  • Outre l’augmentation des attaques djihadistes, leur préparation et leur exécution sont devenues moins sophistiquées.
  • Les terroristes djihadistes sont souvent des acteurs solitaires qui se préparent eux-mêmes ou sont aidés par leur entourage le plus immédiat.
  • Toutefois, la propagande en ligne et la création de liens à travers les réseaux sociaux sont encore des moyens essentiels pour recruter, radicaliser et collecter de l’argent. La connaissance souvent rudimentaire de l’Islam fait que les attaquants potentiels soient vulnérables à l’influence et à la manipulation.
  • Les attaques récentes ont été commises essentiellement par des terroristes « domestiques », radicalisés sans avoir voyagé pour s’allier à un groupe terroriste à l’étranger. Parmi la grande variété d’attaquants, certains étaient connus de la police mais pas pour des activités terroristes et la plupart n’avaient aucun lien direct avec une quelconque organisation djihadiste.
  • La dégradation des dénommées structures organisationnelles de l’État islamique (IS) n’impliquent en rien une réduction de la menace du terrorisme djihadiste. Les activités terroristes dans l’UE, ordonnées, guidées ou inspirées par IS, Al-Qaeda ou autres organisations djihadistes, demeurent une éventualité bien réelle.

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