La Bundeskriminalamt allemande vient de publier les données sur la criminalité relatives à 2017. Contre tous les pronostics disant que les vagues de refugiés de ces dernières années allaient causer une montée inquiétante de la délinquance, les données font apparaître une baisse de 9,6% par rapport à l’année précédente (5 761 984 infractions recensées contre 6 372 526 l’année précédente).
Des baisses importantes sont constatées dans pratiquement toutes les catégories d’infractions, à l’exception des délits financiers (28% mais en chiffres absolus modérés 74 070), des crimes liés aux armes (trafic) et atteintes à la santé publique (drogues), de la pornographie et, dans une moindre mesure, des délits de fraude (dont 20,6% sont commis sur internet), informatiques (notamment chez les nationaux) ou d’outrage à l’autorité de l’État (surtout chez les étrangers).
Les atteintes aux biens (vols à l’étalage, vols sans violence, vols à domicile et dans les commerces) constituent encore le gros de la délinquance (36,3%) et se situent un peu au-dessus de deux millions d’infractions recensées (2 092 994), soit une baisse de 11,8% par rapport à l’année précédente. Toutes les catégories montrent une tendance à la baisse (notamment les vols à domicile qui chutent de 23%), qu’il s’agisse de cas impliquant des nationaux ou des étrangers.
Pour une large part, les délits sont encore commis dans la rue (20,9% du total).
Les infractions à la législation sur les étrangers affichent une baisse de 63,1% (elles passent de 487 711 à 179 848), ce qui démontre que les discours qui scandaient les effets alarmants de l’arrivée des réfugiés se trompaient totalement dans leurs conjectures.
La criminalité violente montre une diminution plus modérée (soit 2,4% au total), due notamment à la baisse des vols avec violence (9,7%). Les homicides, en revanche, ne baissent que de 1,6%.
Les atteintes à la santé publique (drogues) affichent une montée de 9,2% avec 330 580 cas recensés. La plupart sont liées au trafic de cannabis et de marihuana (204 904), d’amphétamines et dérivés (47 662) et, en troisième lieu, de cocaïne et de crack (19 644). Parmi les causes de cette augmentation, soulignons :
- L’augmentation de la pression policière
- L’augmentation de la disponibilité de drogues
- La vente par internet
- La récente incorporation des douaniers dans la lutte contre le trafic de drogues
Finalement, il faut souligner que le taux d’infractions pour mille habitants se situe à 68,82% (contre 77,54% l’année précédente) et que le pourcentage d’individus étrangers interpelés chute à 34,8% contre 40,4% l’année précédente.
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