Augmentation de la criminalité en Angleterre et au pays de Galles?

D’après l’article que publie The Police Foundation, il s’est produit des changements importants sur les données enregistrées par les polices d’Angleterre et du pays de Galles, que fournit le Système national de données sur la criminalité, ce à quoi vient s’ajouter la difficulté rencontrée au moment de comparer ces données avec celles de l’Enquête de criminalité.

En avril 2002, de nouveaux critères ont été définis pour l’enregistrement de données par les polices au National Crime Recording Standard (NCRS) dont la vocation était un recueil rigoureux des fichiers de police en Angleterre et au pays de Galles et qui a aujourd’hui signifié une augmentation des données de criminalité sur ce territoire.

L’Enquête de criminalité (CSEW) réalisée au Royaume-Uni, plus précisément sur le territoire où a compétence le ministère de l’Intérieur britannique (Home Office), c’est-à-dire l’Angleterre et le pays de Galles, ainsi que les données des fichiers de police sont les principaux outils d’analyse de la criminalité.

La comparaison des données collectées grâce à ces deux instruments a constituée jusqu’ici l’un des principaux moyens d’étude et d’analyse de la criminalité. Or, aujourd’hui, on met en doute la viabilité de cette comparaison entre fichiers de police et enquêtes de criminalité.

De l’avis de plusieurs analystes, les fichiers de police fournissent des données sur l’ensemble de la population tandis que l’Enquête apporte des données sur la population à partir de 16 ans, puisqu’il est fait une étude spécifique pour la population âgée de 10 à 15 ans. Or ce panel semble être important dans les fichiers de police.

Les fichiers de police ne recensent que ce qui ressort du développement de l’activité policière. Par ailleurs, l’Enquête fournit des données sur l’ensemble de la population mais ne contemple ni les commerces ni les personnes qui ne vivent pas chez elles, dont les universitaires ou les membres des forces armées, pas plus que les gens qui ont une caravane pour résidence. Tout cela provoque des tendances différentes entre l’Enquête et les fichiers de police.

Le nombre de faits, représenté en pourcentage, était historiquement plus élevé dans l’Enquête que dans les fichiers de police, ce qu’on essayait d’expliquer par la non-dénonciation de certains faits. Or, aujourd’hui, les fichiers de police se sont étoffés à tel point que, sur les données de 2013-2014, on a 12 faits dans les fichiers de police pour 10 fournis dans l’Enquête sur la criminalité.

L’une des explications serait que certains types de crime ont été sous-représentés dans les fichiers de police pendant des années. Par exemple, une grande partie des atteintes aux personnes ont montré une augmentation significative ces dernières années.

La deuxième est que la plupart des actes criminels augmentent dans les fichiers de police, d’où ces changements au niveau de l’enregistrement, et cela affecte tout le territoire.

La troisième est que l’étude de la violence reste particulièrement difficile au regard de la crédibilité des données policières et de l’Enquête de criminalité, notamment lorsqu’on veut comparer les données.

Cette situation n’est pas due au fait qu’un système soit meilleur que l’autre en ce sens de recenser les crimes qui ont eu lieu en Angleterre et au pays de Galles, mais au fait que les qualifications pénales entre l’Enquête de criminalité et les données enregistrées par la police ne sont pas comparables. Il semble que l’Enquête n’est pas affectée par les changements sur les critères d’enregistrement et a davantage consisté jusqu’ici à montrer des tendances.

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