Impliquer l’enseignement dans la prévention de l’extrémisme violent

Le 13 mars 2018, la Mission de la Suisse auprès de l’Union européenne (UE) et la Fondation européenne pour la démocratie ont organisé le débat Toolbox against radicalisation: How to involve the education sector to prevent violent extremism in Switzerland and the EU?, portant sur les éventuelles mesures pour prévenir la radicalisation et l’extrémisme violent et, notamment, sur la manière d’y impliquer le secteur éducatif.

Cet acte s’inscrivait dans le contexte que l’Europe a vécu ces dernières années suite aux différentes attaques terroristes. Les auteurs de ces attentats ont été, dans la plupart des cas, des citoyens européens qui se sont radicalisés au sein même des sociétés européennes. Ce problème prend une autre dimension avec ce qu’on appelle les child returnees, c’est-à-dire ces jeunes qui reviennent en Europe après avoir participé d’une quelconque manière aux conflits dans le Moyen-Orient.

La Suisse a publié en décembre 2017 son Plan national pour la prévention et contre la radicalisation et l’extrémisme violent, qui s’adresse à l’administration et aux autorités fédérales et locales (cantons, villes et communautés) et reconnaît le rôle crucial qu’y joue la société civile.

Le débat tournait autour de deux questions : la formation spécifique et les outils pour le professorat des écoles publiques (par exemple, des guides) et l’enseignement dispensé dans les universités nationales par des imams et des professeurs donnant des cours de religion islamique.

Participaient au débat : André Duvillard, délégué du réseau de sécurité suisse du département fédéral de la Défense, de la Protection civile et du Sport ; Alexandra Antoniadis, chef du secteur de la prévention de la radicalisation de la DG Home de la CE et, comme modérateur, Sebastian Ramspeck, correspondant de Radio Télévision Suisse (SRF, pour son sigle en allemand) à Bruxelles. Sont également intervenus : Urs Bucher, ambassadeur de la Mission de la Suisse auprès de l’UE, et Roberta Bonazzi, présidente de la Fondation européenne pour la démocratie, coorganisatrice de l’acte.

Le débat a mis l’accent sur les questions suivantes :

  • Il a été réitéré le rôle important de l’enseignement et de la transmission de valeurs pour endiguer la radicalisation.
  • Il a été signalé que les professionnels – professeurs, éducateurs et instituteurs, entre autres – sont dépassés par les situations auxquelles ils se voient confrontés, car ils sont en première ligne.
  • La radicalisation peut se développer dans différentes espaces, c’est pourquoi il faut l’aborder sous plusieurs angles. Le principal moyen de radicalisation n’est pas l’école.

Pour plus d’information, voir les liens suivants :

Communications importantes de la Commission européenne (en anglais) :

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