La moitié des crimes les plus graves ne sont pas dénoncés aux États-Unis

Les pourcentages de non-dépôt de plainte et d’actes dont les autorités n’ont pas connaissance (le chiffre noir ou obscur) figurent parmi les informations obtenues à partir des enquêtes de victimisation.

    • Aux États-Unis, en 2016, seule la moitié environ (51%) des crimes violents les plus graves ont fait l’objet de plaintes (agressions sexuelles, vols avec violence et agressions violentes graves).
    • Les pourcentages de plaintes baissent à 42% pour l’ensemble des crimes violents et à 36% pour ce qui est des atteintes aux biens.
    • Le type d’actes montrant le chiffre noir le plus bas est le vol de véhicule à moteur, 80% des cas font l’objet de plaintes.
    • En revanche, les agressions sexuelles montrent le pourcentage de dépôt de plaintes le plus bas avec 23%.

Les taux de victimisation

Le taux de victimisation a été de 21,1 crimes violents pour 1 000 habitants de 12 ans ou plus. Dont 7 pour 1 000 correspondent à des crimes graves et les 14,1 restants à des agressions légères. Sur le total de crimes violents, le taux a été plus élevé sur les agressions d’inconnus (8,2) que sur la violence exercée par le partenaire (2,2 victimisations pour 1 000 habitants). Parmi les agressions violentes, il s’est produit environ 1,8 victimisation par arme à feu pour 1 000 habitants, dont 61% ont fait l’objet de plaintes (qu’il y ait eu utilisation ou simplement présence de l’arme).

Pour ce qui est des atteintes aux biens, les individus interrogés ont déclaré avoir subi 119,4 actes pour 1 000 logements, dont 90,3 correspondent à des larcins ou vols sans violence et sans entrée au domicile, 24,7 à des vols à domicile ou violations de domicile et 4,4 à des vols de véhicules.

Méthodologie

Ce sont là quelques-uns des résultats fournis dans la dernière édition de l’enquête de victimisation des États-Unis, publiée par le département de la Justice des États-Unis en décembre 2017. Les enquêtes ont été réalisées en 2016 auprès de 224 520 résidents aux États-Unis, de 12 ans ou plus, et sur 134 690 domiciles, et les questions concernaient des actes survenus au cours des six mois précédents. Cette année, le panel a été revu pour contempler les changements qui se sont produits dans le recensement de la population et afin de pouvoir faire des estimations sur les 22 États les plus peuplés et certaines aires métropolitaines de ces mêmes États. Par conséquent, les résultats ne peuvent pas être comparés de façon directe avec ceux des années précédentes. Toutefois, les responsables rapportent que sur les aires où le panel reste le même, les changements ne sont pas statistiquement significatifs.

Ces données viennent compléter celles obtenues des statistiques policières et que nous avons contemplées il y a quelques semaines dans Notes de sécurité.

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