Au Québec, un groupe de jeunes âgés de 14 à 26 ans ont lancé une campagne pour prévenir la radicalisation, intitulée What if I was wrong? When we talk, we learn!
Ce qui distingue cette initiative par rapport à d’autres, c’est qu’elle ne s’adresse pas à une idéologie ou à un groupe spécifique. Elle repose sur l’idée qu’il est possible de concilier une approche extrême pour ce qui est de la critique ou de la contestation sociale, tout en conservant une attitude non violente.
Ainsi, le but principal de ce projet est de promouvoir la résilience et l’esprit critique chez les jeunes en vue de combattre les discours extrémistes qui préconisent l’usage de la violence. What if I was wrong? ne cherche pas à légitimer ou à attaquer une quelconque idéologie ou un groupe spécifique ; la campagne vise le redressement d’attitudes qui pourraient mener à la radicalisation violente et c’est dans ce sens qu’on parle d’initiative transversale.
Les facteurs à prendre en compte que cible cette campagne sont les convictions idéologiques inaltérables, la perception de frontières entre certains groupes d’individus, la rigidité doctrinale, les généralisations, le sentiment d’exclusion et l’intolérance aux idées, valeurs ou croyances alternatives.
L’initiative prévoit la réalisation d’activités dans 542 lycées et 62 centres de formation professionnelle. Par ailleurs, 24 ateliers sont programmés, ainsi qu’une formation pour professeurs et éducateurs sociaux et des mobilisations dans 72 communes. Dans le cadre de ces activités, soulignons la promotion de l’art comme moyen d’expression et de mobilisation. Citons aussi la diffusion d’une trentaine de vidéos où les jeunes partagent leurs expériences liées aux thèmes de la campagne. Pour un meilleur contact avec le public, la campagne évite le ton moralisateur et offre une image soignée et attrayante.
Le projet, mis en marche le 21 septembre de cette année, a été conçu par le Centre for the Prevention of Radicalization Leading to Violence (CPRLV), il bénéficie de la collaboration de l’UNESCO et dispose d’un budget total de 120 000 dollars. Le CPRLV est un centre unique en Amérique du Nord, qui cherche à répondre à la radicalisation violente par des moyens alternatifs à la voie policière ou pénale.
Ce plan a été présenté dans le cadre de la conférence « Sécurité, démocratie et villes : coproduire les politiques de sécurité urbaine », organisée conjointement par le gouvernement de Catalogne, la mairie de Barcelone et le Forum européen de sécurité urbaine (EFUS). La conférence s’est tenue du 15 au 17 novembre 2017 dans la ville de Barcelone.
« Sécurité, démocratie et villes : coproduire les politiques de sécurité urbaine »
VIDÉO :
https://www.youtube.com/watch?time_continue=118&v=jlgGPdCrhTE
IMAGES CAMPAGNE :
http://etsijavaistort.org/en/posters-and-videos/
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