Mi-octobre 2017, une vaste opération policière a été menée au plan européen, laquelle a permis le sauvetage de 34 enfants et 1 072 adultes qui se trouvaient en situation de vulnérabilité et étaient potentiellement victimes d’exploitation. Au cours de cette même opération, 16 individus soupçonnés de traite d’êtres humains ont été interpelés et des liens ont pu être établis avec le trafic de migrants, la falsification de documents et le trafic de drogues. Une opération simultanée contre les organisations favorisant la migration irrégulière dans les centres d’accueil a permis l’arrestation de 74 autres suspects, dont 4 soupçonnés de trafic de migrants.
L’action conjointe dans la lutte contre le trafic d’enfants, déployée sur une semaine, avait pour but d’approfondir les connaissances en matière d’intelligence sur cette pratique, sauver les enfants et déjouer les activités des groupes de crime organisé. Sous la coordination d’Europol et avec le soutien de Frontex et Interpol, 19 pays européens se sont alliés et ont analysé les mouvements de plus de 240 000 individus, victimes de trafic de personnes. Les actions ciblaient essentiellement certains aspects tels qu’exploitation sexuelle, mendicité et criminalité forcées, centres d’accueil et principaux point frontaliers de passage, entre autres.
Au cours de cette opération, on a détecté 34 enfants dans des situations qui, potentiellement, pourraient être liées au trafic et à l’exploitation d’enfants. Par exemple, on a détecté le cas d’un enfant arrivé à un grand aéroport international muni d’un faux passeport, accompagné d’un adulte sans aucun lien avec ce dernier et se faisant passer pour son père. On a aussi le cas d’un enfant migrant trouvé dans un centre d’accueil dont on soupçonne l’exploitation sexuelle au cours de la route migratoire vers l’Europe.
De plus, on a identifié 1 072 victimes potentielles d’adultes et 115 suspects, dont 16 ont été interpellés. De petites quantités de médicaments ont été saisies, ainsi que des faux documents et des dispositifs mobiles. Ces cas font l’objet d’enquêtes en profondeur de la part des autorités nationales en coopération avec Europol.
Simultanément, les autorités policières de 17 États membres et 5 pays tiers se sont alliées, notamment dans le cadre d’investigations en matière d’intelligence, pour identifier les différents cas de figure de l’immigration irrégulière et autres activités criminelles dans les centres d’accueil et d’asile. Le but était d’améliorer le cadre d’intelligence en identifiant les réseaux clé et les modes opératoires des groupes criminels en déjouant, si possible, leurs activités dans ces centres.
En général, les migrants passent pas mal de temps dans les centres d’accueil et sont donc plus enclins à devenir des victimes de groupes criminels. Au cours de ces investigations, les mouvements de plus de 210 000 migrants on été vérifiés et 74 individus ont été interpelés pour différentes activités criminelles, dont 4 soupçonnés de trafic de migrants. Par exemple, un trafiquant a été capturé suite à sa participation au transport illégal de migrants depuis la Grèce vers d’autres pays de l’UE. Un autre a été arrêté, soupçonné de fournir des documents de l’UE aux immigrants.
Europol a épaulé toutes les autorités compétentes, chargées de faire accomplir la loi, en établissant un centre de coordination opérationnelle à son siège et en apportant des soutiens ponctuels aux agences d’États. L’Opération Dragon est la quatrième série du Cycle de politiques de l’UE pour 2014-2017, visant le grand banditisme et le crime organisé au plan international. Ce dispositif cible les principaux aspects du crime organisé et les infrastructures criminelles clé dans l’UE et au-delà.
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