Le plan Vigipirate dans la stratégie antiterroriste en France

Les attaques terroristes perpétrées en France en 2015 et 2016 et les dispositions législatives adoptées en 2016 ont conduit à une révision du plan Vigipirate pour l’adapter à une menace élevée.

Vigipirate

Vigipirate est un plan central dans le cadre de la stratégie antiterroriste, qui implique tous les acteurs nationaux (l’État, les collectivités territoriales, les entreprises et les citoyens) dans un contexte de vigilance, prévention et protection.

Comment le plan est-il structuré ?

Il comprend environ 300 mesures qui s’appliquent à 13 domaines d’action : alerte et mobilisation ; protection de fortes concentrations humaines sur un espace ouvert ; protection d’installations et édifices à valeur symbolique, économique, politique ou écologique ; protection d’installations industrielles du secteur chimique, des hydrocarbures ou nucléaire ; cybersécurité ; secteur aérien ; secteur maritime ; transports terrestres ; secteur de la santé ; protection de la chaîne alimentaire ; protection des réseaux de communication, eau, électricité, hydrocarbures et gaz ; contrôle des frontières terrestres, fluviales et lacustres, maritimes et aériennes ; protection des résidents ou intérêts français à l’étranger.

Objectifs du plan

Le plan poursuit deux objectifs :

1.- développer une culture de la vigilance et de la sécurité dans l’ensemble de la société, afin de déceler toute menace d’action terroriste ;

2.- assurer en permanence la protection des citoyens, du territoire et des intérêts de la France contre la menace terroriste.

Les 3 niveaux du plan

La mise en œuvre de chaque niveau se fait en fonction du degré de menace et chacun est facilement identifiable moyennant un logo visible dans l’espace public :

1.- Le niveau de vigilance : niveau permanent de sécurité avec mise en œuvre de 100 mesures toujours actives.

2.- Le niveau de sécurité renforcée – risque d’attentat : il adapte la réponse de l’État à une menace terroriste élevée, voire très élevée. Plusieurs mesures de sécurité additionnelles peuvent être activées en complément d’autres mesures permanentes, notamment dans les aéroports, gares et lieux de culte, etc. Il peut s’appliquer à l’ensemble du territoire national.

3.- Le niveau urgence attentat : il peut être mis en place à la suite d’un attentat ou lorsqu’un groupe terroriste identifié et non localisé entre en action. Ce niveau est mis en place pour une durée limitée coïncidant avec la gestion de la crise. Il permet de mobiliser des moyens exceptionnels et de diffuser des informations pour protéger les citoyens dans une situation de crise.

Les services de renseignements évaluent la menace terroriste et leurs analyses permettent au Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN) d’établir une posture générale de sécurité Vigipirate, spécifiant les mesures de sécurité à mettre en œuvre dans le cadre de grands événements nationaux et à certaines dates clés de l’année telles que rentrée scolaire ou fêtes de fin d’année, et visant à mettre en place, en urgence, le dispositif national de protection après un attentat en France ou à l’étranger.

Pour plus d’information, consulter les liens suivants :

http://www.gouvernement.fr/sites/default/files/risques/pdf/brochure_vigipirate_gp-bd_0.pdf

http://www.gouvernement.fr/risques/comprendre-le-plan-vigipirate

http://www.gouvernement.fr/adaptation-du-plan-vigipirate-a-la-periode-estivale

http://www.gouvernement.fr/sites/default/files/contenu/piece-jointe/2017/06/fiche_vigipirate_signalements_suspects_grand_public.pdf

http://www.gouvernement.fr/sites/default/files/risques/pdf/vigipirate-faq-decembre2016.pdf

http://www.sgdsn.gouv.fr/uploads/2017/06/rapport-2016-sgdsn-pdf-definition-moyenne.pdf

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