Il s’agit là du nouveau rapport mensuel sur les progrès réalisés pour la construction d’une Union de sécurité efficace et réelle, étudiant l’évolution des deux principaux piliers : la lutte contre le terrorisme et le crime organisé et les ressources dont elle dispose.
Ce rapport fait état des conclusions que la Commission étudie moyennant l’évaluation intégrale de l’action de l’Union dans le domaine de la sécurité intérieure. L’évaluation examine l’importance et l’efficacité des politiques et instruments de l’UE visant à soutenir les pays membres dans la lutte contre le terrorisme, la prévention de la radicalisation, la lutte contre le crime organisé et la lutte contre la cybercriminalité.
Pour ce qui est des mesures adoptées au niveau de l’UE dans le domaine de la sécurité intérieure, l’évaluation s’appuie sur l’analyse interne des services de la Commission, sur les enquêtes réalisées avec les autorités des États membres et les agences de l’UE et sur un dialogue inclusif avec de nombreux acteurs, y compris le Parlement européen, les parlement nationaux, la société civile, les groupes de réflexion, les universitaires et les représentants de l’industrie.
Bien que le résultat global de l’évaluation soit positif et confirme l’acceptation et l’importance des principaux instruments de la politique de sécurité de l’UE, l’évaluation identifie toutefois les défis et lacunes auxquels est confrontée la coopération effective dans l’Union de sécurité. Cela pointe du doigt la nécessité de développer et d’ajuster davantage les politiques et les outils existants pour répondre à la menace progressive du terrorisme, comme le soulignent d’ailleurs les conclusions du Conseil européen des 22 et 23 juin 2017, le Plan d’action du G20 pour combattre le terrorisme du 7 juillet 2017 et la déclaration du Sommet de Taormina G74 sur la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent du 26 mais 2017.
Ce rapport offre aussi une mise à jour sur les progrès réalisés dans l’implantation des fichiers prioritaires de sécurité, y compris les prochaines étapes pour éviter le financement du terrorisme à travers le trafic de biens culturels et améliorer l’échange d’information grâce à l’interopérabilité des systèmes d’information et leur pleine implantation.
Parmi les principaux défis pour une politique efficace de sécurité dans l’UE, le rapport souligne que :
- L’implantation incomplète de certaines politiques et autres instruments de l’UE au plan national limite leur efficacité. Il faut revoir cela.
- La complexité de certains instruments et outils de l’UE fait qu’il soit plus difficile pour les autorités nationales de les utiliser.
- Les capacités limitées au plan national montrent qu’il faut regrouper davantage les ressources et connaissances à l’échelle de l’UE et les synergies dans tous les domaines politiques.
- L’évolution des menaces exigent de l’UE une mise à jour de ses instruments et outils.
L’évaluation intégrale démontre que les États membres ne bénéficient pas, au plan national, de la pleine application d’une série de politiques et instruments clé de l’UE en matière de sécurité intérieure. Par exemple, la législation en matière de crime organisé ou le cadre Prüm pour l’échange de fichiers ADN, d’empreintes digitales et de données d’enregistrement des véhicules. L’application incomplète de ces instruments limite leur efficacité et fait que tous les États membres ne puissent pas exploiter leur potentiel réel.
_____
Aquest apunt en català / Esta entrada en español / This post in English