Interpol renforce la lutte contre la criminalité environnementale

La criminalité environnementale est un problème international sérieux et croissant, qui se présente sous différentes formes.
Enviromental crime

La criminalité contre la vie sauvage englobe l’exploitation illégale de la flore et de la faune du monde entier, tandis que le délit de pollution concerne le commerce et l’élimination de déchets et substances dangereuses, au mépris des lois nationales et internationales. De plus, de cette criminalité naissent de nouveaux types de délits contre l’environnement comme le commerce de carbone ou la criminalité liée à la gestion de l’eau.

Interpol lutte contre la criminalité environnementale puisque celle-ci n’est pas limitée par les frontières et peut affecter l’économie d’une nation et sa sécurité. Elle s’opère souvent à travers des réseaux de crime organisé, attirés par le faible risque encouru et la haute rentabilité de ce type d’infraction.

Le trafic lié à la vie sauvage entre pays et continents utilise souvent les mêmes routes que le trafic d’armes, de drogues et d’êtres humains. En fait, les infractions environnementales sont en général associées à d’autres types de délits tels que trafic de faux passeports, corruption, blanchiment d’argent et assassinat.

Interpol et les pays membres mènent une série d’opérations et de projets. Actuellement, il existe cinq projets à long terme, moyennant lesquels sont mis en place des stages, opérations, échanges de renseignements et analyses d’information policière, et apportant un soutien aux pays membres dans leur travail de protection de l’environnement :

  • Projet EDEN, sur le commerce illégal de déchets électroniques et l’élimination illégale de polluants.
  • Projet LEAF, pour combattre l’abattage illégal en forêt, le commerce illicite du bois et autres délits connexes.
  • Projet PREDATOR, pour améliorer la capacité de lutte contre le braconnage et le trafic de grands félins asiatiques et autres espèces sauvages.
  • Projet SCALE, pour aider les pays membres à démasquer, prévenir et neutraliser la criminalité transnationale liée à la pêche illégale.
  • Projet WISDOM, concernant l’Afrique subsaharienne et destiné à neutraliser et démanteler les organisations criminelles pratiquant le commerce illégal de l’ivoire d’éléphant et de la corne de rhinocéros d’origine africaine.

Soulignons aussi l’existence de ce qu’on appelle les Groupes d’appui nationaux pour la sécurité environnementale (NEST). Il s’agit de groupes multidisciplinaires d’experts issus de différents organismes nationaux – police, douanes, ministères de l’environnement et des finances – qui unissent leurs efforts pour assurer la protection du milieu naturel.

Enfin, l’analyse de renseignements criminels favorise le processus de prise de décisions en aidant les enquêteurs, administrateurs et autres détenteurs de ressources à utiliser de manière efficace les outils dont ils disposent.

Les analystes en renseignements criminels d’Interpol réalisent plusieurs types d’études :

  • Analyse de réseaux liés au crime organisée et aux structures corporatives.
  • Suivi cartographique des mouvements de navires, véhicules et individus.
  • Analyse de données issues d’appareils électroniques pour procédures médico-légales.
  • Analyse d’images.
  • Identification de tendances criminelles et nouvelles menaces.
  • Analyse de données de communication liées aux téléphones, comptes bancaires, courriers électroniques et applications de messagerie.
  • Identification de connexions internationales reliant des cas à des criminels.

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