Le chiffre noir de la violence domestique aux États-Unis

La xifra fosca de la violència domèstica als Estats UnitsEn mai 2017, le Bureau of Justice Statistics (BJS) du département de Justice des États-Unis a publié le rapport « Police Response to Domestic Violence, 2006-2015 » sur l’évolution de la violence domestique et la réponse policière face à cette problématique. Les données ont été extraites du National Crime Victimitzation Survey (NCVS).

Il est à souligner que le rapport définit la violence domestique en tant que faits survenant au sein du couple et dans les relations familiales, qu’il s’agisse d’incidents graves ou de simples attaques, et cela inclut les atteintes aux personnes et aux biens. On ne peut pas comparer la situation avec celle connue en territoire catalan car, ici, on distingue nettement la violence où la victime est une femme et l’agresseur, un homme – violence sexiste – par rapport à d’autres types de violence comme, par exemple, celle commise dans le cadre domestique ou social et communautaire.

Sur la période 2006-2015, la moyenne annuelle de cas de violence domestique aux États-Unis est de 1,3 million, la police en ayant recensé à peine plus de la moitié. D’après le NCVS, on estime qu’environ 582 000 victimisations n’ont pas été rapportées à la police. Ce chiffre n’inclut pas les victimes mortelles.

Les raisons de non-dénonciation évoquées par les victimes sont les suivantes : agression perçue comme une question privée (32%), protection de l’agresseur (21%), agression perçue comme légère ou sans importance (20%), peur des représailles de l’agresseur ou d’autres personnes (19%) ou méfiance à l’égard de la police (8%).

La victimisation des femmes montre la même fréquence, qu’il y ait coups et blessures graves (54%) ou non (55%).

Dans 64% des cas, la police s’est rendue au lieu de l’incident dans les 10 minutes après avoir été alertée. La presque totalité des victimes attestent de la présence policière dans un délai d’une heure après les faits (94%).

Les interventions policières les plus courantes ont été : la rédaction d’un rapport sur les faits (78%), l’interrogatoire (36%) et la recherche de preuves (11%).

La détention de l’agresseur se produit dans 32% des victimisations graves à l’égard des femmes et dans 44% quand la victime est un homme. Quand il n’y a pas eu coups et blessures, le pourcentage d’interpellation est de 16% pour les deux sexes.

48% des victimes et parents ont dénoncé les faits à la police et ont porté plainte contre l’agresseur. La fréquence la plus élevé est constatée dans la victimisation des femmes (21%), au sein du couple (52%) et quand il y a violence grave (56%).

Le suivi policier est intervenu dans la moitié des cas où la violence a été dénoncée et dans un tiers des victimisations sans dépôt de plainte.

Presque tous les départements de police locale des États-Unis, encadrant 250 000 habitants ou plus, disposent d’une unité spécialisée en violence domestique à temps complet. Ces unités sont chargées d’enquêter sur les cas les plus graves de violence domestique, de coopérer à la prévention de la délinquance, de porter secours aux victimes physiquement et psychologiquement, de former les agents de police, d’offrir une protection face à de futures victimisations, de faire des recommandations dans la procédure pénale et d’aider à obtenir réparation, entre autres.

Environ 21% des victimisations enregistrées par la police, en ce qui concerne la violence domestique, ont été prises en charge par l’unité d’assistance aux victimes.

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