Les données publiées par l’Office fédéral de la statistiques suisse confirment la tendance de ces dernières années car les infractions strictement pénales ainsi que celles contrevenant à la législation sur le trafic de stupéfiants et à la réglementation sur les étrangers sont encore baisse ; c’est très net pour ce qui est des infractions pénales (-4%, avec une réduction d’environ vingt mille infractions en termes absolus), cela reste considérable dans le domaine des stupéfiants (-3%, trois mille de moins) et moins perceptible quant à la réglementation sur les étrangers (-1%, environ trois cents cas de moins).
Toutefois, il est important de souligner que la baisse des infractions pénales est due à une grande réduction de la délinquance la plus courante, les atteintes aux biens, qui chutent de 6%. À ce propos, soulignons la réduction de 11% des vols à domicile et de 13% des vols à la tire. Les vols de véhicules montrent une réduction plus modérée (6%).
Les atteintes à la vie et à l’intégrité physique augmentent de 2%. Bien que les homicides consommés baissent de 21% (on passe de 57 à 45), les tentatives d’homicide, quant à elles, augmentent de 33% et les coups et blessures de faible gravité de 6%. Pour ce qui est de la violence sexiste, 19 morts ont été recensées (une par semaine), dont la plupart (18) concerne des femmes.
Les atteintes à l’intégrité sexuelle connaissent une augmentation de 8% et les atteintes à l’honneur, à l’intimité et au secret augmentent de 6%. Bien que les atteintes à la liberté connaissent, en général, une baisse de 5%, les délits sur le trafic de personnes augmentent de 116% (on passe de 58 à 125). Ce chiffre pourrait être lié aux mouvements massifs de population vers l’Europe de ces dernières années. Cela expliquerait aussi que les infractions à la réglementation sur les étrangers se maintiennent stables, légèrement à la baisse (-1%), et ne connaissent pas la baisse plus marquée des autres catégories.
Pour ce qui est des détenus (« accusés » selon le terme utilisé dans le pays), le rapport souligne la continuité dans la baisse des détenus mineurs dont le nombre, bien que leur réduction ne soit que de 1,4% par rapport à l’année précédente, a diminué de moitié par rapport à 2009. La majorité des détenus sont de nationalité étrangère (41 172 pour 37 068 nationaux). Quoi qu’il en soit, comme nous le faisions dans les commentaires sur les statistiques de l’année dernière, il faut tenir compte du fait que beaucoup de ces étrangers (24 018) avaient leur résidence habituelle dans le pays car il y a une population étrangère importante qui y vit sans avoir adopté la nationalité.
Le canton (demi-canton en l’occurrence) montrant le taux de délits le plus haut est le canton de Bâle-Ville (110,1 pour 100 000) qui dépasse le canton de Genève (aujourd’hui à 107,1 – soit une baisse de 12 points par rapport à l’année précédente), puis viennent les cantons de Neuchâtel (75,1) et de Vaud (70,5). Le canton d’Uri reste celui dont le taux est le plus bas (18,7), suivi des cantons de Nidwald (26,6) et de Schwyz (27,3).
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