La sécurité lors de l’Euro 2016

Le ministère français de l’Intérieur vient de publier un rapport sur l’organisation de la sécurisation déployée autour des sélections nationales à l’occasion du championnat d’Europe de football, qui s’est tenue en France en juin et juillet derniers.

La possibilité qu’un groupe terroriste (notamment la nébuleuse de Daech) mène une attaque au cours du championnat d’Europe de football suscitait une forte inquiétude. Le battage médiatique autour de cet événement et autour de certaines sélections pouvait rendre la perpétration d’une action terroriste très attractive en termes de répercussions informatives.

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Toutes les unités d’élite disponibles ont été mobilisées : la brigade de recherche et d’intervention (BRI) de la préfecture de police de Paris, l’unité de Recherche, Assistance, Intervention et Dissuasion (RAID) de la police nationale, et les groupes d’intervention de la Gendarmerie nationale (GIGN).

L’une des sélections, l’espagnole, ayant été classée «à risques», la BRI lui a été assignée en exclusivité. Des membres de la police espagnole et un officier de liaison de la police nationale française ont aussi concouru à sa sécurisation. Le moindre déplacement d’un membre de l’expédition devait être programmé et connu des responsables de la sécurité membre. À l’occasion du match Espagne-Croatie, classé à risques car des groupes de supporters croates avaient lancé des menaces d’envahissement du terrain, des membres de la BRI se sont positionnés à des endroits stratégiques afin de détecter tout mouvement dangereux des supporters dès l’instant où l’équipe espagnole est arrivée dans le stade.

Le RAID a pris en charge la sécurité de onze équipes nationales: France, Angleterre, Russie, Turquie, Albanie, Croatie, Pays de Galles, République tchèque, Roumanie, Slovaquie et Suisse.

Le GIGN a protégé les douze sélections restantes: Allemagne, Belgique, Portugal, Autriche, Hongrie, Irlande, Irlande du Nord, Islande, Italie, Pologne, Suède et Ukraine.

Bien évidemment, l’équipe de France a fait l’objet d’une protection renforcée (du plus haut niveau sans doute) sous l’égide de l’unité RAID H24. Sa protection était totale : lors des déplacements, pendant les matches et les entraînements, dans les hébergements. Les Bleus étaient suivis et précédés par les véhicules des hommes en noir. Pour tous les matches, les vestiaires des stades étaient inspectés avant l’arrivée des joueurs. Un tel suivi exigeait une grande capacité d’adaptation à tous les mouvements des joueurs.

Outre la sécurisation des sélections nationales, des unités veillaient bien sûr à l’ordre public (CRS et groupes de la Gendarmerie mobile) et à la sécurité citoyenne dans les villes où se tenaient les matches de la compétition, avec des patrouilles en uniforme des services nationaux ainsi que des polices locales (dans les villes en ayant une). Toutes ces unités ont dû se coordonner au mieux entre elles et avec les unités d’élites chargées de protéger les membres des sélections.

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