Évolution de la consommation de drogues en Europe

L’Observatoire européen des Drogues et des Toxicomanies (EMCDDA) vient de publier son Rapport européen sur les drogues 2016. Voici quelques-unes des tendances les plus importantes qu’il signale:19_edr2016_eventspage_nourl

  • La résurgence du MDMA (ecstasy), qui retrouve sa place de stimulant préféré des jeunes en Europe. L’offre faite via Internet et l’apparition de nouveaux précurseurs permettent de fabriquer une grande variété de produits.
  • On relève des tendances régionales de consommation spécifiques. Ainsi, on consomme davantage de cocaïne dans les pays d’Europe de l’Ouest et du Sud. Une élévation du degré de pureté de cette drogue a para ailleurs été constatée. Par ailleurs, les pays du Nord et de l’Est de l’Europe consomment plus habituellement des amphétamines. La consommation de ces types de drogue entraîne de graves problèmes de santé et elle est même mise en rapport avec des poussées récentes de VIH.
  • Les dérivés du cannabis continuent à tenir la vedette. En 2015, on estimait à 22,1 millions le nombre de consommateurs en Europe (83,2 millions de personnes affirment en avoir consommé à un moment de sa vie), tandis que la cocaïne (3,6 millions), le MDMA (2,5 millions), les amphétamines (1,6 millions) et les opiacés (1,3 millions) restent loin derrière. Ce qui n’empêche que l’on détecte des opiacés dans 82 % des morts par surdose.
  • Parmi les nouvelles substances psychotropes, 60 % sont des cannabinoïdes synthétiques, ce qui montre bien la capacité d’adaptation et d’innovation des marchés. Cependant, ces nouvelles substances sont bien plus nocives pour la santé. L’EMCDDA a confirmé 13 morts et 23 intoxications dues à ces drogues. La présence des opiacés synthétiques, souvent associés à des morts par consommation de drogues, a augmenté.
  • De nouvelles solutions pharmacologiques servant à réduire les dommages causés par les drogues sont en train de faire leur apparition. Ainsi, plusieurs pays administrent de la naloxone comme antidote en cas de surdose. Et des traitements réussissent à combattre les infections provoquées par le virus de l’hépatite C due à l’injection de drogues par voie parentérale.
  • Les marchés de la drogue sont de plus en plus présents sur Internet, que ce soit sur le web profond ou surfacique. La potentialité de ce média est immense. N’oublions pas cependant que le potentiel du web en matière d’activités de prévention, de traitement et de réduction des dommages occasionnés par les drogues est lui aussi colossal.

Vous trouverez et pouvez télécharger le rapport complet sur le site de l’EMCDDA.

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