Au vu des données publiées par le ministère fédéral de l’Intérieur dans son rapport sur la délinquance en 2015, la légère baisse de la délinquance relevée en 2014, qui avait mis fin à la légère augmentation des faits pénaux consignés par la police survenue pendant la période 2011-2013, se confirme pour 2015. Plus précisément, 517 870 faits pénaux ont été enregistrés en 2015, ce qui se traduit par une baisse de 1,9 % par rapport à 2014 (527 692). C’est le chiffre le plus bas des dix dernières années.
Comme à l’habitude, c’est la région de Vienne qui présente la criminalité la plus élevée (195 098 faits délictueux), avec un peu moins de la moitié de tout le pays, bien qu’elle ait connu une baisse de 3,6 % par rapport à l’année précédente. Le taux de résolution reste stable dans son augmentation : avec une croissance de 0,9 %, il est de 44 %.
Les cambriolages de domiciles, qui l’année passée avait augmenté de 3,4 % par rapport à 2013, ont baissé cet an-ci de 9,3 % et se rapprochent, avec 15 518 faits, des chiffres les plus bas de ces dix dernières années (ceux de 2012, avec 15 442 faits). Du total des cambriolages de domiciles, 40,4 % en sont restés à la tentative et 59,6 % ont été consommés.
Les vols de véhicules restent stables dans leur diminution (-0,9 %). La tendance se maintient après les fortes baisses du début de la décennie (la baisse accumulée pendant les dix dernières années est de 60 %).
La délinquance violente présente une très légère baisse de 0,4 % (40 333 faits) et dépasse encore le chiffre de 2006 (38 544). En revanche, comme à l’habitude, le taux de résolution est très élevé dans ce domaine et atteint les 83,5 % (soit une augmentation de 0,7 % par rapport à l’année précédente), ce qui est le point culminant depuis l’année de référence, 2006. Les 39 homicides perpétrés ont été élucidés, ainsi que 93 des 96 tentatives. On soulignera que dans 61,5% des délits violents il existait un lien entre la victime et l’auteur.
La cyber-délinquance augmente de 11,6% (10 010) par rapport à l’année précédente (8 966), qui avait, elle, connu une baisse du même ordre. Autrement dit, en 2015 ce type de délinquance revient au niveau relevé deux ans plus tôt. La plupart de ces délits (soit plus de 70 %) sont des fraudes liées à Internet.
La criminalité économique a baissé de 2,1 % par rapport à l’année précédente (48 601 contre 49 620 délits en 2014), mais présente pendant les dix dernières années une évolution irrégulière faite de hauts et de bas. Toutefois l’ensemble de la période connaît une baisse d’environ 9 %.
L’an dernier, les infractions à la législation sur les étrangers ont considérablement augmenté (d’un peu plus de 100 %), suite aux déplacements de personnes générés par les conflits en cours actuellement. La police a interpelé 71 029 personnes (34 070 l’année précédente). Les cas d’immigration clandestine organisée ont été au nombre de 1 090, alors qu’ils avaient été de 511 en 2014 (et de 352 en 2013).
Trente-sept pour cent des personnes arrêtées étaient étrangères (92 804 sur 250 618). Les quatre premières nationalités représentées dans ce chapitre ont été la Roumanie (9 624), l’Allemagne (9 161), la Serbie (8 568) et la Turquie (6 398). Au total, 28,6 % étaient au chômage, 25,5 % travaillait et 15,6 % étaient demandeurs d’asile. Les types de délits les plus représentés sont les délits contre le patrimoine (15 332) et les délits de coups et blessures (10 686).
Vous pouvez accéder au rapport complet sur le site du ministère autrichien de l’Intérieur.
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