Les données de la National Crime Victimization Survey de 2014 publiées par le département de la Justice des États-Unis confirment la tendance à la baisse qui a commencé au début des années 1990 et qui, malgré quelques pics (2006 et 2012), s’est consolidée. Cette enquête a interrogé 158 090 personnes de 12 ans et plus appartenant à 90 380 ménages.
La délinquance violente (qui n’englobe pas les délits aboutissant à une mort) connaît une légère baisse par rapport à l’année précédente (20,1 pour 1 000, alors qu’elle était de 23,2 l’année d’avant). Toutefois, si on la compare aux données de 2005, l’écart est de 8,3 points (en 2005, la victimation violente était de 28,4 pour 1 000). Si l’on recule jusqu’en 1993, l’écart est de presque 50 points, puisqu’elle était de plus de 75 pour 1 000. En chiffres absolus, ceci signifie qu’en 2014 près de trois millions de personnes de 12 ans et plus (sur un total de 266 665 160) ont été victimes d’au moins un délit violent.
Il est intéressant de signaler que cette tendance à la baisse de la victimation violente est moins prononcée dans le cas des victimations effectuées à l’arme à feu, lesquelles étaient en 2005 au nombre de 503 530 et, en 2014, en étaient encore à 466 110 cas. Ces chiffres indiquent une augmentation importante par rapport à l’année précédente, où le total de cas de victimation à l’arme à feu était de 332 950. Autrement dit, la victimation violente qui baisse le plus est celle qui s’effectue par des moyens autres que les armes à feu, puisqu’elle reste plus stable, et la tendance à la baisse globale des dix dernières années est plus faible, tout en présentant des pics fréquents.
La victimation contre les biens connaît elle aussi une baisse, un peu plus prononcée. En effet, en 2013 elle se situait à 131,4 victimations pour 1 000 ménages et en 2014, elle baissait jusqu’à 118,1 pour 1 000 ménages. Si l’on recule jusqu’en 2005, cette victimation était d’environ 180 délits pour 1 000 ménages, mais si on le fait jusqu’en 1993, on constatera qu’elle atteignait presque 350 ménages sur 1 000. Autrement dit, sur la période, 1993-2014, les ménages victimisés ont baissé de deux tiers et ne sont plus qu’un tiers de ceux du début de la période. En chiffres absolus, en 2014 près de 10,4 millions de ménages ont été victimes de délits contre les biens.
Le taux de plaintes déposées auprès de la police des cas de victimation reste stable. Ainsi, dans le cas des délits violents, il est passé de 45,6 % en 2013 à 46 % en 2014 (en 2005 il était de 45,8 %). Le taux de plaintes déposées pour des délits contre les biens garde lui aussi cette stabilité. Il se situe à 37 % en 2014, à 36,1 % en 2013 et à 38,7 % en 2005. Pour ce qui est du contexte européen, la faible différence des taux de plaintes déposées entre les délits violents et les délits contre les biens est frappante.
Pour consulter plus en détails ces données, accédez au document Criminal Victimization, 2014
_____
Aquest apunt en català / Esta entrada en español / This post in English